Un centre de vote vandalisé à Bunia, dans l'est de la RDC
20 décembre 2023Les opérations de vote ont débuté tant bien que mal dans certaines villes comme Goma, Bukavu ou Beni mais à Bunia, le chef-lieu de la province de l'Ituri, dans le nord-est de la RDC, se sont déroulés des incidents assez graves.
D'après les sources locales et les observateurs, une dizaine de machines à voter, des bulletins de vote et d'autres kits électoraux ont été détruits au centre de vote de l'Institut supérieur de pédagogie. La police a dû faire usage de tirs de sommation pour disperser les émeutiers.
Les irrégularités sur les listes
Les agents de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) sur place se sont heurtés aux déplacés internes qui pensaient pouvoir voter au centre de l’ISP. Ces agents, dont certains ont même été blessés par les émeutiers, ont cependant refusé. Ils leur ont expliqué que la liste électorale sur laquelle sont inscrits ces déplacés se trouvait à Djugu, un territoire en proie à l'insécurité et situé à 72 km du chef-lieu de la ville de Bunia.
Fayulu appelle à la vigilance
Après avoir accompli son devoir de citoyen, le candidat malheureux à la dernière présidentielle, Martin Fayulu, a appelé ses partisans à défendre leur choix opéré dans les urnes : "Maintenant, ils se sont préparés pour tricher, nous irons jusqu'au bout, et j'’ai dit au peuple congolais : pas de tricherie et si quelqu'un s'amuse à voler votre victoire, la Constitution vous autorise à descendre dans la rue pour réclamer votre victoire", a -t-il dit.
Katumbi confiant pour la victoire
Le principal challenger du président sortant Félix Tshisekedi, Moise Katumbi, a surtout été soutenu dans cette présidentielle par quelques grandes figures politiques dont l'ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo. Il a appelé leurs partisans à rester éveillés après le vote : "On doit surveiller les résultats jusqu'à la fin. On va dépouiller bureau de vote par bureau de vote, le résultat qu'on doit afficher sur chaque bureau de vote comptera, on ne craint rien du tout, car nous allons gagner cette présidentielle", a-t-il martelé.