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RDC : la campagne électorale bat son plein

8 décembre 2023

Reportage en RDC dans les quartiers généraux des candidats Martin Fayulu, Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi.

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Des affiches de campagne dans les rues de Kinshasa en RDC
En RDC, les élections présidentielle, législatives, provinciales et municipales sont prévues le 20 décembreImage : Paul Lorgerie/DW

Il est à peine 8h30 et les rues de Kinshasa sont déjà bien engorgées. Du centre-ville à la dixième rue résidentielle de Limete, où nous avons rendez-vous avec le secrétaire exécutif de la ligue des jeunes de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti au pouvoir, il faut compter une petite heure à cause desembouteillages.

Quand on arrive devant la grande parcelle où habite Ted Beleshayi, c'est sa garde rapprochée qui escorte les invités jusqu'à la petite terrasse, pour attendre le jeune cadre de parti qui a décidé de franchir le pas et se présenter à la députation nationale.

Pour lui, l'équation est assez simple :  "sans contrôle, il n'y a pas d'efficacité dans l'action gouvernementale".

Les partisans du président sortant Félix Tshisekedi lors de l'ouverture de la campagne électorale au Stade des Les martyrs de Kinshasa le 19 novembre 2023
Le président Félix Tshisekedi brigue un second mandat de 5 ansImage : ARSENE MPIANA/AFP/Getty Images

"En observant la manière dont les choses se sont faites lors de la précédente législature, vous vous rendez compte que même si la production législative est satisfaisante, le contrôle n'est pas efficace, il n'est pas rigoureux. Au regard de mon expérience d'auditeur et d'inspecteur des finances, je peux apporter un plus dans les activités de contrôle du Parlement. Le Parlement, c'est l'organe suprême de contrôle. Je pense que j'ai ma place dans ce secteur pour booster le contrôle et rendre l'action gouvernementale efficace", déclare à la DW Ted Beleshayi.

Efficacité

Une action gouvernementale efficace, c'est aussi ce que souhaitent  l'opposition

Du côté de Martin Fayulu, le candidat numéro 21 comme l'appelle affectueusement ses sympathisants, le doute n'est pas permis. Pour eux, cette fois-ci, la victoire est certaine et personne ne se mettra en travers de la route qui sépare Martin Fayulu du fauteuil présidentiel.

Prince Epenge Wemakoko, coordinateur de la communication de Martin Fayulu, nous explique que contrairement aux autres candidats, Martin Fayulu fait campagne sans argent. Il est convaincu que ce sont les intentions de vote qui feront la différence le 20 décembre prochain.

Le candidat Martin Fayulu continue de réclamer sa victoire à la présidentielle de 2018
Martin Fayulu se présente pour la deuxième fois à l'élection présidentielle en RDCImage : Nicolas Maeterlinck/picture alliance

Prince Epenge Wemakoko estime que "la campagne se passe très bien, sans argent, il faut le souligner, alors que surtout les deux candidats qui sont en vue actuellement et qui ont des affiches partout donnent de l'argent. C'est Fayulu qui gagnera les élections. Ce qu'il faut dire, c'est que le scénario où la population ne va pas sortir, ne va pas se répéter. Nous avons suffisamment préparé la population pour sortir si jamais on arrivait à voler la victoire du peuple pour la deuxième fois. Nous étions les principales victimes de la fraude qui a bénéficié à Tshisekedi et le peuple congolais d'hier n'est plus celui d'aujourd'hui. "

Misère des Congolais

Quant aux partisans du parti "Ensemble pour la République" de Moïse Katumbi, ils insistent surtout sur la misère dans laquelle vivent les Congolais. Les sympathisants de l'ancien gouverneur du Katanga voient leur champion comme un libérateur.

Au siège du parti, on se prépare à descendre sur le terrain pour les deux prochaines semaines de campagne. Il faut distribuer le matériel (T-shirt, stylo, képis) de visibilité du candidat numéro 3.

Jean-Paul Mukadi est le président fédéral pour Ensemble pour la République à Mont Ngafula.

Pour lui, cela ne fait aucun doute : Moïse Katumbi est le prochain président de la RDC.

Le reportage de notre envoyée spéciale à Kinshasa Wendy Bashi

"Nous avons besoin de changement, le peuple souffre et Moïse veut dire libérateur ! Il est venu pour libérer la population qui souffre. Il suffit de regarder les figures des Congolais, leur situation au quotidien pour s’en rendre compte. La situation parle d'elle-même", estime-t-il.

Bien que la campagne ait débuté depuis plusieurs semaines, la plupart des personnes que nous avons rencontrées, que ce soit dans la rue ou dans les quartiers généraux des partis, reconnaissent que celle-ci est timide. 

L'argument qui revient souvent pour expliquer ce manque d'engouement est le manque d'argent pour battre campagne. Il n'y a que le président sortant Félix Tshisekedi, Moïse Katumbiet Martin Fayuluqui, jusque-là, sont plus présents que les autres candidats à la présidentielle.

DW-Redaktion Afrika-Französisch
Wendy Bashi Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welle@WenBash