Olaf Scholz, candidat de centre-gauche à la chancellerie
14 septembre 2021Olaf Scholz, actuel vice-chancelier, est candidat au poste de la chancellerie pour le parti social-démocrate, le SPD, le centre-gauche, un des plus gros partis d'Allemagne. A 63 ans, il est un personnage politique bien connu des Allemands et il compte sur son expérience pour séduire électeurs et électrices allemands.
Ancien député, ancien maire de Hambourg, deuxième plus grosse ville d'Allemagne, ministre plusieurs fois, il a d’ailleurs le portefeuille des Finances encore en ce moment. Olaf Scholz n'est effectivement pas un débutant en politique. Il est entrée au SPD à 17 ans, en 1975.
Comptable rigoureux
Un homme légèrement souriant aujourd'hui sur ses affiches de campagne, mais connu et même parfois moqué pour son allure un peu austère et ses discours sans beaucoup de rythme, très bureaucratiques. Un ministre des Finances rigoureux qui a poursuivi le crédo de son prédécesseur conservateur au poste : "On ne dépense que ce que l'on a". Comprenez : on ne fait pas de dettes.
Une politique critiquée à gauche, souvent au sein même de son parti. Mais Olaf Scholz assume ses positions centristes. "C'est un homme plutôt centre gauche mais modéré, qui assume les choix politiques qui ont été faits par le passé, avec aussi des politiques plus libérales", expliquait sur la DW, en août 2020, Eileen Keller de l'Institut franco-allemand de Ludwisbourg. "C'était le cas notamment au milieu des années 2000, avec la libération du marché du travail allemand. Ainsi, c'est quelqu'un qui au sein du parti vient plutôt du centre, qui défend les réformes faites par le passé, mais qui a quand même un profil plus à gauche, avec notamment l'introduction du salaire minimum en Allemagne."
Un profil rassurant
Olaf Scholz est régulièrement sur le devant de la scène à nouveau depuis l'an dernier, avec notamment le plan de sauvetage de l'économie allemande à 1.100 milliards d'euros qu'il a annoncé en mars 2020. "Un bazooka", dit alors à l'époque Olaf Scholz sur un ton surprenant chez lui.
Dans la campagne en cours, parti très bas, il est ensuite remonté dans les sondages, de plus en plus souvent donné en tête. Et contrairement aux deux autres candidat et candidates à la chancellerie, il n'a pas eu de scandale sur son passé ou son comportement dans cette campagne.
Ce partisan de l'augmentation du salaire minimum et opposé aux baisses d'impôts pour les plus riches, joue désormais sur cette image de sérieux, de stabilité, qui rassure, en espérant engranger les voix. Des traits de caractères qui rappellent une certaine Angela Merkel, encore très appréciée des Allemands, et sur lesquels joue le candidat.
Mais la chancelière, qui n'est pas de son camp, a récemment dit très clairement qu'elle n'appréciait pas ce petit jeu et critiqué certaines positions d'Olaf Scholz. A la fin, ce sont les 62 millions d'électeurs qui trancheront le 26 septembre.