Le procès Thomas Sankara suspendu pour deux semaines
11 octobre 2021A peine ouvert, le procèsde l'assassinat du "père de la révolution burkinabè" Thomas Sanka tué en 1987 a été renvoyé au 25 octobre. Ces deux semaines doivent permettre aux avocats de la défense, qui ont demandé un report d’un mois, de consulter davantage le dossier.
"C'est un jour de vérité pour moi, ma famille et tous les Burkinabè", a déclaré dans la matinée la veuve de Thomas Sankara, présente à l'ouverture du procès au tribunal militaire de Ouagadougou.
Sur le banc des accusés se trouvent douze personnes sur quatorze mises en cause. Comme prévu, le principal accusé, Blaise Compaoré, était absent. L'ancien président, qui avait succédé à Thomas Sankara, a fui en Côte d'Ivoire à son renversement en 2014 et a obtenu la nationalité de son pays d'exil.
Une notification va être envoyée à domicile à Blaise Compaoré qui aura une dizaine de jours pour répondre. Idem pour Hyacinthe Kafando, l'ancien chef de la sécurité de Blaise Compaoré, qui ne s'est pas présenté non plus au tribunal.
En revanche, le général Gilbert Diendéré, 61 ans, était bien présent. Lors du putsch de 1987, il était l'un des principaux chefs de l'armée. Gilbert Dienedéré est apparu en tenue militaire, l'air décontracté.