Au Tchad, le projet de Constitution fait toujours débat

Les discussions sur le projet de Constitution ont débuté ce lundi [26.06.23] au Conseil national de transition (CNT).

Le texte sera soumis à référendum en novembre prochain. Mais, la question de la forme de l'État divise toujours le pays. Certains Tchadiens regrettent en effet que le texte actuel, qui préconise un État unitaire décentralisé, n’ait pas pris en compte certaines recommandations du Dialogue national inclusif qui avait préconisé que deux options soient soumises à référendum : un État unitaire ou un État fédéral.

Evariste Ngarlem Toldé, analyste politique tchadien, regrette cette situation. Pour lui, il fallait s'en tenir aux recommandations du dialogue national. "Tout se passe comme si le gouvernement a déjà choisi la forme de l'État qu'il voulait", estime l'analyste.

Parmi les innovations, on note la création, la réhabilitation et le réaménagement des institutions dont le Sénat, la Haute cour de justice, la Cour suprême, la Cour des comptes, le Conseil constitutionnel.

Dans le nouveau texte, le Conseil supérieur de la magistrature sera présidé par le président de la Cour suprême en lieu et place du chef de l'État.

Mahamat Idriss Déby Itno avait succédé à son pére Idriss Déby Itno, tué le 20 avril 2021 au front à la suite d’une énième rébellion. Il avait dissout immédiatement le Parlement, limogé le gouvernement et abrogé la Constitution. Une période de transition venait s'ouvrir dans le pays.