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Les messages de haine inquiètent au Tchad

Rémy Mallet
24 octobre 2022

Si rien n’est fait contre les messages de haine, le Tchad risque de sombrer dans la guerre civile. Des associations de défense des droits de l’Homme du pays mettent en garde contre les dérives.

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Des manifestants à Moundou, au Tchad, le 20 octobre 2022
La tension est partiellement retombée au Tchad mais les discours se durcissentImage : Hyacinthe Ndolenodji/REUTERS

Au Tchad, plusieurs manifestations contre la prolongation de la période de transition et le maintien au pouvoir de Mahamat Idriss Déby Itno, jeudi [20.10.22], ont entraîné un déchaînement de violences inédit pendant plusieurs heures dans la capitale et certaines villes du pays, faisant une "cinquantaine" de morts et "plus de 300 blessés" selon le gouvernement. 

Des appels à manifester pacifiquement avaient été lancés depuis le début de la semaine, notamment par la plateforme d'opposition Wakit Tammaet le parti Les Transformateurs, dirigé par Succès Masra, l'un des principaux opposants politique au président de la transition, Mahamat Idriss Déby Itno. 
Mais quelques jours après ces manifestations réprimées dans le sang, les associations des droits de l'Homme s'inquiètent des discours de haine qui ont circulé, notamment sur les réseaux sociaux. 

Ces dernières appellent à l’apaisement et au dialogue.   

"Si rien n'est fait, il y a un risque de tomber dans la guerre civile", alerte Alhassan Abass, secrétaire chargé aux affaires d’urgence et aux actions judiciaires de la Convention tchadienne de défense des droits de l'Homme.

Cliquez sur l'image pour écouter l'interview. 
 

"Il y a des signaux de guerre civile" (Alhassan Abass, CTDDH)