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Tchad: la tenue du dialogue national divise

Blaise Dariustone
4 janvier 2022

Le dialogue national doit débuter le 15 février. Mais, des leaders politiques estiment que les conditions d'un bon dialogue ne sont pas encore réunies.

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Des manifestants exigeant une transition inclusive dans les rues de N'Djaména
Des manifestants exigeant une transition inclusive dans les rues de N'DjaménaImage : Blaise Dariustone/DW

Selon le chef de la junte militaire au Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, ce dialogue national inclusif est censé réconcilier les Tchadiens et conduire à des élections présidentielle et législatives.

Lors de ses premiers vœux télévisés à la tête du pays, Mahamat Idriss Déby Itno, a promis un dialogue souverain et sans tabou dont les conclusions seront pleinement exécutoires. 

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Pour le comité d’organisation du dialogue national, le 15 février est une date impérative à respecter.

"Techniquement et matériellement, le comité d’organisation du dialogue national (CODNI ), s’active pour être prêt à cette date impérative annoncée qui procède du respect de la feuille de route de la transition et le Chef de l’Etat tient à son respect scrupuleux.  Les bouchées doubles seront mises pour tenir le pari. Les politico-militaires prendront part effectivement à ce dialogue qui ne saurait être sans leur participation effective et active aux discussions", estime Limane Mahamat, rapporteur du comité d’organisation du dialogue national.

Mahamat Idriss Déby Itno, chef de la junte militaire au Tchad
Mahamat Idriss Déby Itno, chef de la junte militaire au TchadImage : Christopeh Petit Tesson/AFP/Getty Images

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Doutes de l'opposition 

La coordination des actions citoyennes, Wakit Tama et certains partis d’opposition, dénoncent quant à eux, une décision non consensuelle du Conseil militaire de transition. Ils posent comme préalable pour participer à ce dialogue, la modification de la charte de transition incluant notamment la clause interdisant à tous les dirigeants de la transition de participer aux élections à la fin de la transition. 

Pour l’avocat, Max Loalngar, porte-parole de Wakit-Tama, "cette annonce est prématurée, ça n’augure rien de bon. Parce que même les conditions sincères et équitables ne sont pas réunies. Nous avons produit un agenda pour un dialogue qui sert la cause du peuple tchadien. Dans cette initiative, nous avons été rejoints par d’autres formations mais, rien n’est dit, on ne nous écoute pas, c’est inadmissible."

Succès Masra, une des figures de l'opposition tchadienne
Succès Masra, une des figures de l'opposition tchadienneImage : Julien Adayé/DW

La France accusée

L'opposition tchadienne accuse par ailleurs la France de manipuler les militaires au pouvoir.

"Le CMT (Conseil militaire de transition) veut tout nous imposer avec le soutien de la France. Mais nous disons que ça ne marchera pas. Ils nous trouveront toujours debout cette année pour contester cette manière dictatoriale de faire des choses’’, affirme Max Loalngar, porte-parole de Wakit-Tama.

Pour se rassurer, le Chef de la junte militaire, Mahamat Idriss Déby Itno, a tenu ce lundi 03 janvier, une réunion avec les membres du comité d’organisation, sur la participation des politico-militaires à ce dialogue. Il a rappelé à l’occasion, l'impératif de respecter la date du 15 février 2022. 

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Vue arienne de N'Djamena
Blaise Dariustone Correspondant au Tchad pour le programme francophone de la Deutsche Welledw_francais