Ce qu'il faut savoir sur la présidentielle au Sénégal
22 mars 2024Jamais, une élection présidentielle n'aura été aussi ouverte au Sénégal. Le président sortant, Macky Sall, au pouvoir depuis 12 ans, ne se représente pas.
La coalition présidentielle a misé sur l'ancien Premier ministre, Amadou Ba, qui fait face au candidat de l'opposition du Pastef dissout, Bassirou Diomaye Faye et une dizaine d'autres candidats. Bassirou Diomaye Faye s'est mis au service de son mentor, Ousmane Sonko, inéligible en raison de ses deux condamnations.
Deux candidats, Cheikh Tidiane Dieye et Habib Sy, se sont retirés du processus et ont appelé à voter le 24 mars pour la coalition Diomaye.
Parmi les candidats les plus expérimentés des 17 prétendants au fauteuil présidentiel figure Idrissa Seck, le candidat de Rewmi, qui sollicite pour la quatrième fois le suffrage des Sénégalais.
L'ancien Premier ministre d'Abdoulaye Wade est arrivé deuxième lors du dernier scrutin de 2019.
Il y a aussi l'ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, cité comme un possible trouble-fête dès le premier tour, dans les rangs d'une opposition divisée en cas de second tour contre le candidat du pouvoir.
Un autre trouble-fête, non moins négligeable, est Karim Wade, dont la candidature a été recalée par le Conseil constitutionnel en raison de sa double nationalité.
Le leader de l'un des plus grands partis du Sénégal, le Parti démocratique sénégalais, et fils de l'ancien président Abdoulaye Wade, a ce vendredi, donné des consignes de vote en faveur de Diomaye Faye.
Enfin, Anta Babacar Ngom est la seule femme candidate à l'élection présidentielle du 24 mars.
Diplômée en économies de la York University de Toronto, au Canada, elle est portée par le mouvement Alternative pour la relève citoyenne qui prône la réforme du secteur de la justice, mais aussi l'industrialisation du Sénégal, dans un pays où la découverte de gisements de pétrole et de gaz pourrait soutenir la croissance économique.
Une fois élue, Anta Babacar Ngom promet aussi d'introduire la gratuité des soins et une réforme visant à introduire des langues locales, en complément du français.
Après un report de dernière minute qui a causé des troubles et plusieurs semaines de confusion, les Sénégalais décideront, dimanche, à qui confier les destinées du pays après Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall.