Ousmane Sonko malade et radié du fichier électoral
17 août 2023Les avocats de l'opposant sénégalais Ousmane Sonko et son parti dissous ont indiqué ce jeudi [17.8.23] qu'il avait été admis dans un service de réanimation à l'hôpital, alors qu'il est détenu depuis fin juillet et livre un bras de fer au pouvoir et à la justice.
L'un des avocats d'Ousmane Sonko, Me Ciré Clédor Ly, a dit à l'AFP s'être rendu jeudi après-midi au service de réanimation de l'hôpital principal de Dakar où il a obtenu confirmation de la présence de son client.
Hospitalisation d'Ousmane Sonko
La page Facebook de M. Sonko, toujours active, rapporte qu'il a été "admis au service de réanimation de l'Hôpital principal de Dakar suite à un malaise" survenu mercredi soir.
Ousmane Sonko, 49 ans, est hospitalisé depuis le 6 août. Ses partisans et ses avocats tirent depuis la sonnette d'alarme quant à son état de santé.
Eviction du fichier électoral
Par ailleurs, Ousmane Sonko a été radié du fichier électoral et ne pourra donc pas être candidat à l'élection présidentielle de février 2024. C'est la conséquence de sa condamnation en juin dernier à deux ans de prison ferme pour "corruption de la jeunesse" dans une affaire de moeurs. Une situation que regrette l’analyste sénégalais Abdoulaye Thiam. Cliquez sur l'image pour écouter sa réaction.
Début août, le gouvernement sénégalais avait justifié la détention de l'opposant, candidat à l'élection présidentielle de 2024, et la dissolution de son parti par ses nombreux "appels à l'insurrection" et la "promotion de la violence".
Entre 2021-2023, "les appels à l'insurrection du Pastef (le parti de M. Sonko) ont fait plus de morts que dans toute l'histoire politique du Sénégal de 1960 à 2023", a déclaré le ministre porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, lors d'une rencontre avec la presse.
"Nous avons un mouvement politique qui n'a qu'un triptyque : l'invective, la manipulation et la violence", a-t-il dit, qualifiant le parti d'Ousmane Sonko de "symbole de la division et de la violence".
Ousmane Sonko est en détention préventive pour différents chefs d'inculpation dont des appels à l'insurrection.