Niger : c'est parti pour la course au fauteuil présidentiel
7 décembre 2020Le principal opposant, Hama Amadou, ne pourra pas, lui, se présenter à cette élection. Sa candidature a été rejetée par la Cour constitutionnelle qui l’a déclaré inéligible. "La disqualification du principal opposant au régime de Niamey pourrait profiter au candidat du pouvoir, Bazoum Mohamed", explique l’analyste politique nigérien, Boubacar Hassane. Il est au micro de Nafissa Amadou. Cliquez sur l'image pour écouter :
Bazoum Mohamed, 60 ans, ancien ministre de l'Intérieur et des Affaires étrangères, est considéré comme un homme-clé du pouvoir sous la présidence de Mahamadou Issoufou.
L'opposition, qui conteste depuis trois ans la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et le code électoral élaboré "sur une base non consensuelle, sans sa participation", participe cependant à la présidentielle couplée aux élections législatives.
Autres candidats
Parmi les candidats en lice on compte également le général Salou Djibo, ex-chef de la junte militaire au pouvoir de février 2010 à avril 2011, investi par le parti Paix-Justice-Progrès (PJP).
Deux autres poids lourds, Seïni Oumarou, le dirigeant du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, 3e en 2016) et Mahamane Ousmane, ex-président de 1993 à 1996 (4e en 2016), sont aussi dans la course, ainsi que l'ex-chef de la diplomatie, Ibrahim Yacoubou (5e en 2016).
Depuis 2015, le Niger, un des pays les plus pauvres du monde, est en proie à des attaques jihadistes récurrentes dans ses parties ouest et sud-est, qui ont fait des centaines de morts.
A Niamey, pendant le coup d'envoi de la campagne, 5 personnes sont mortes électrocutées alors qu'elles essayaient de monter une tente et d'accrocher des fanions, drapeaux et tissus aux couleurs de leurs partis et effigies de leur candidat à la présidentielle sur des poteaux d'une ligne haute tension.
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