Mahamane Ousmane exige la libération de ses partisans
26 février 2021Depuis la proclamation mardi dernier (23.02), des résultats provisoires globaux par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), des échauffourées ont éclaté au Niger. "La compilation des résultats des procès-verbaux en notre possession à travers nos délégués dans les différents bureaux de vote nous donne gagnants avec 50,3% des voix", a déclaré Mahamane Ousmane depuis son fief de Zinder (sud-est) dans la nuit de mardi à mercredi.
L'accès au réseau internet a été très réduit, voir coupé depuis mercredi dans tout le pays.
Selon lui, à Agadez, dans la circonscription de Timia, "le taux de participation de 103% a été rapporté avec un score de 99% en faveur du candidat du pouvoir", avant d’annoncer qu’il allait déposer des recours devant la Cour constitutionnelle conformément à la loi.
"Dans ces zones nos délégués ont été contraints sous la menace d'armes à feu à signer les PV, sans aucune possibilité de porter des observations", a ajouté l’ancien président (entre 1993 et 1996).
Arrestations
Mahamane Ousmane a également déploré l’arrestation de plus de 400 de ses partisans et exige leur libération sans conditions. Parmi eux, l’ancien chef d'état-major des armées Moumouni Boureima (en poste sous le régime de Mamadou Tandja, jusqu'en 2010). Il est accusé d'être "un meneur" des troubles qui ont émaillé l'annonce des résultats et est réputé être un proche de Hama Hamadou, le principal opposant nigérien qui n'a pu se présenter mais a soutenu la candidature de Mahamane Ousmane.
Cliquez sur la photo (ci-dessus) pour écouter l’intégralité de l’interview de Mahamane Ousmane.
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