Le paludisme fait toujours des dégâts en Guinée
24 juin 2015"The Lancet Infectious Diseases", une revue scientifique anglophone a publié un rapport aujourd'hui selon lequel l'épidémie d'Ebola a conduit à une explosion des cas de paludisme non traités en Guinée et donc à une hausse sensible du taux de mortalité dû à la maladie. Le rapport précise notamment que les établissements de soins guinéens ont accueilli 74.000 patients atteints de paludisme en moins en 2014 par rapport aux années précédentes.
Une estimation que confirme le Docteur Siriman Camara qui travaille pour le bureau de l'Organisation mondiale de la Santé, l'OMS, en Guinée : "Dans les zones touchées par l'épidémie Ebola, c'est vrai, il y a eu une baisse de la fréquentation des formations sanitaires. Ce n'est pas seulement pour le paludisme, c'est toutes maladies confondues (...) Au fil du temps, ça s'est amélioré. Globalement la prévalence du paludisme est en baisse dans notre pays".
Pour le Docteur Mateusz Plucinski qui a coordonné l'étude publiée dans la revue scientifique, "le paludisme est l'une des principales causes de fièvre et de consultation en Guinée". Mais il semble que "les gens fiévreux ont évité les centres de soins par peur de contracter Ebola ou d'être envoyés dans des centres de traitement Ebola.
Ebola n'a pas encore dit son dernier mot
La Sierra Leone a, elle, annoncé la réapparition du virus dans la capitale, Freetown, qui croyait pourtant en être débarrassée après trois semaines de tranquillité. Trois nouveaux cas ont été recensé dans un bidonville de pêcheurs situé dans l'est de Freetown a indiqué le Centre national de lutte contre Ebola. Les autorités craignent une propagation rapide dans ce quartier densément peuplé et aux installations sanitaires rudimentaires. Sur les trois pays les plus touchés par l'épidémie d'Ebola, seul le Liberia a été officiellement déclaré exempt du virus, le 9 mai.