Le désarmement de combattants de la LRA a commencé
22 avril 2022En Centrafrique, ce vendredi 22 avril marque un jour historique dans la lutte contre la rébellion ougandaise de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) dirigée par Joseph Kony.
Après la ville de Mboki dans le sud-est du pays, l'opération de désarmement va se poursuivre à Zénio, également dans la préfecture du Haut-Mbomou.
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L’opinion publique salue cette opération mais voit d’un mauvais oeil que les combattants vont rester dans la région.
L’espoir d’une paix durable
A Obo, sous sa paillote, le chef du village espère voir bientôt les derniers otages de la LRA libérés. Maurice Mbassilimoké rêve du jour où les anciens combattants et les victimes vivront ensemble, en paix :
"A leur premier passage en Centrafrique, ils sont arrivés chez moi dans mon quartier en 2008. Les hommes de la LRA sont venus capturer les hommes pour les torturer et les tuer. Beaucoup de nos enfants sont restés avec eux. Ils ont commencé ici jusqu'à Sam-Ouandjia. Je pense qu'aujourd'hui que la LRA est à bout de souffle. Ils veulent déposer les armés. C'est une très bonne nouvelle, si nous ne les acceptons pas, ils continueront toujours à tuer."
A Obo, victimes, société civile et autorités sont largement favorables à la reddition de la LRA.
C'est le cantonnement en Centrafrique après le désarmement qui ne passe pas selon Ernest Mizedjo. Le député de Obo ne souhaite pas que les anciens combattants puissent continuer à vivre dans la région :
"De 2009 à 2011, ils massacraient, brûlaient et incendiaient des villages. Ils incendiaient les champs et les greniers. Nous en avons beaucoup souffert. S’ils veulent sortir aujourd'hui, on se demande ce qui est caché derrière. Est-ce qu'ils sont sincères ? Et même s'ils le sont, le traumatisme s'est installé. Il y a une méfiance de la population vis-à-vis de leurs bourreaux d'hier. Ils ont massacrLa LRA, un rappel historiqueé des gens chez nous."
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Optimisme des autorités
Le préfet du Haut-Mbomou, Jude Ngayakon, se dit en revanche optimiste. Selon lui, les services de l'Etat, des ONG, et même l'Onu travaillent en coopération pour sa réussite :
"Il y aura d'abord de la sensibilisation et chacun saura ce qu'il peut faire après le désarmement. Le comportement surtout. Que nous ne soyons pas surpris, que chacun sache où il peut intervenir. Cette orientation concerne le HCR, la Minusca et toutes les ONG implantées dans la ville d'Obo."
Parmi les ONG présentes à Obo, Invisible Children prend d'ores et déjà en charge les femmes violées et les enfants enrôlés. Le nombre exact de combattants à désarmer reste pour l'instant flou.