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L'art pour contribuer à l'autonomisation des femmes de Gaoui

Blaise Dariustone
14 septembre 2021

A travers le projet "Au nom de l’art ", Célestin Maoundoé a formé plusieurs femmes du village de Gaoui à la poterie et à la sculpture pour les aider à gagner leur vie. 

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Image : DW/Hussain Sirat

Nous sommes dans l’enceinte de la maison dite de l’argile située, dans le village de Gaoui. C’est ici qu’une cinquantaine de femmes, formées à la sculpture et à la poterie, exposent leurs œuvres. Ces femmes, sélectionnées suite à un casting, ont d’abord bénéficié d’une résidence de création de janvier à mars 2020. Réunies désormais au sein d’une association dénommée les Reines de Gaoui, elles fabriquent divers types d’objets artistiques ou artisanaux qu’elles vendent pour subvenir à leurs besoins. 

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Un projet qui aide

Baro Abakar Djibrine la présidente de l’association des Reines de Gaoui explique que les femmes sont ‘’ très contentes par rapport à cette initiative de l’artiste Maoundoé". Grâce à lui poursuit-elle " plusieurs femmes de cette association ont pu trouver une activité qui leur permet de subvenir à leurs besoins. C’est une bonne chose et nous lui disons merci.’’

Les femmes fabriquent des objets artistiques ou artisanaux qu’elles vendent pour subvenir à leurs besoins (photo d'illustration)
Les femmes fabriquent des objets artistiques ou artisanaux qu’elles vendent pour subvenir à leurs besoins (photo d'illustration)Image : DW/K. Ben Belgacem

Une initiative qu’apprécie également Kaya Aya Lamine, membre de l’association les Reines de Gaoui. Cependant, elle plaide pour que l’initiative puisse s’étendre à d’autres femmes du village.

‘’C’est un projet qui nous aide vraiment, mais je pense que cinquante femmes pour tout le village c’est très peu. Il y a beaucoup de nos sœurs qui veulent bénéficier d’une telle opportunité. Il faut peut-être penser à elles aussi. Que les autorités tchadiennes puissent copier cet exemple ’’ explique t-elle.

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Être autonome

Le projet "Au nom de l’art " a également aidé ces femmes à se faire délivrer des cartes d’identité nationale et à ouvrir des comptes bancaires pour y placer les revenus issus de la vente de leurs produits artistiques.

‘’Ce qu’elles font par exemple là, il y a 20% qui va dans la caisse du village, 20% qui va dans la caisse de leur association et 60% qui est censé aller dans la caisse individuelle de chacune pour permettre à chacune d’être autonome. Donc on va créer des œuvres pour que les gens quittent N’Djamena pour venir acheter ici afin de faire vivre le village. Et il y a des projets comme la biennale qu’on est en train de faire " explique Célestin Maoundoé.

Cliquez pour écouter les précisions de Dariustone Blaise

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Elle précise par ailleurs que pendant la biennale, par exemple " on va emmener  des sociétés à payer des prix allant jusqu’à un million ou 1,5 million de francs CFA à ces femmes. Il y a des randonnées artistiques chaque fin du mois où on espère que ça peut rapporter trois millions chaque fin de mois. D’ici le 13, on va lancer les premières randonnées artistiques qui consistent à faire de la peinture murale dans tout le village. Mais aussi inviter le public à assister à des spectacles de contes, à faire de la visite, faire de la poterie et de la restauration (made-in-Gaoui) ’’.

Le projet " Au nom de l’art " a également initié plusieurs enfants âgés de 8 à 15 ans à la sculpture et la musique.

Vue arienne de N'Djamena
Blaise Dariustone Correspondant au Tchad pour le programme francophone de la Deutsche Welledw_francais