Gabon : l'opposition veut imposer son candidat
1 septembre 2023La vie a repris son cours dans la capitale gabonaise, un jour après le coup d'Etat perpétré par le général Brice Oligui Nguema. Même si après la destitution du président Ali Bongo Ondimba, l’heure était à la fête, elle est à la réflexion.
Quelle est la suite des événements ?
Rien de clair pour l’instant, les militaires aujourd’hui à la tête du pays s’organisent peu à peu. Ce jeudi (31.08) après-midi, ils ont annoncé la mise en place progressive des institutions de la transition.
L’opposition politique, restée silencieuse pendant cette prise du pouvoir, a également réagi. Paul-Marie Gondjout, président de l’Union nationale initiale, se félicite de l’action des militaires.
"La chute du régime Bongo-PDG sonne le glas de la deuxième République et ouvre une page nouvelle de l’histoire politique de notre pays. Cela nous donne de pouvoir œuvrer ensemble, toutes les forces vives de la nation. Pour bâtir les fondations d’une troisième République, au moment où nous attendons que nous soient définis les contours de la transition politique dont est porteur le CTRI", ajoute Paul-Marie Gondjout.
Décompte des voix
Le président consensuel de l’opposition, Albert Ondo Ossa, lui, déplore le coup d'Etat, qui prive le pays de démocratie. C’est dans cet esprit que Mike Jocktane, son responsable de campagne et ancien candidat à l’élection présidentielle, a appelé le CTRI, le Comité pour la transition et la restauration des institutions, le nom que s’est attribué la junte au pouvoir, a rétablir les véritables résultats des votes.
"L’intérêt supérieur de la nation et la défense de ses intérêts fondamentaux nous commande de reprendre le processus de centralisation des résultats de l’élection présidentielle qui a été interrompue. Au terme de ce processus, qui devrait se poursuivre sous la supervision de nos forces armées, le professeur Albert Ondo Ossa verra sa victoire dans les urnes officialisée", espère le porte-parole de la plateforme d'opposition Mike Jocktane.
En attendant, le président de la transition, le général putschiste Brice Oligui Nguema, prêtera serment devant la Cour constitutionnelle le lundi 4 septembre à la présidence de la République.
De ce fait, la cour constitutionnelle sera temporairement rétablie, après que la totalité des institutions ont été dissoute par les militaires au pouvoir.