Vous n'avez pas pu le rater... L'Allemagne accueille l'Euro de football, du 14 juin au 14 juillet. De Berlin à Cologne, en passant par Munich, Gelsenkirchen, Dortmund ou encore Francfort, dix villes accueillent des matchs. Lors du match d'ouverture de cette compétition européenne, le 14 juin, l'Allemagne, une deséquipes favoritesdu tournoi, s'est imposée face à l'Ecosse 5 buts à 1. Une victoire qui a lancé dans la ferveur ce tournoi dans le pays.
Très vite après le match, beaucoup évoquent alors des souvenirs de 2006. Cette année là l'Allemagne organise la Coupe du monde de football, qui se terminera par le coup de boule du Français Zinedine Zidane et la victoire de l'Italie. La compétition se déroule alors dans une atmosphère extraordinaire dans le pays, au sens propre du terme. On parle des années après d'un "Sommermärchen", un "conte d'été" en français.
"Patriotisme de fête"
Du 9 juin au 9 juillet 2006, les matchs sont diffusés partout, même dans les bars ou restaurants d'habitude peu ouverts au foot. On voit à l'époque des drapeaux allemands, très nombreux, dans les stades, aux fenêtes, aux portes des bars et restaurants, dans les rues... Un phénomène courant dans de nombreux pays, mais qui est alors inédit depuis la Seconde guerre mondiale en Allemagne. Poids de l'histoire oblige, le drapeau allemand était souvent encore associé au nationalisme, voire à l'extrême-droite. On osait à peine le brandir par fierté, à peine dire qu'on était fier d'être allemand. Il revient en 2006. Des chercheurs travaillant sur le sujet parleront après coup du "patriotisme de fête".
Une Allemagne loin de clichés
Sous le soleil, tout change cet été-là. L'image que l'Allemagne renvoie dans le monde s'éloigne des clichés habituels. "On était des hôtes extrêmement tolérants, ouverts, bienveillants, compréhensifs, plus ou moins sans préjugés envers les gens du monde entier", raconte aujourd'hui, Thomas Druyen, sociologue allemand, fan de football, qui a beaucoup travaillé sur la Coupe du monde de football 2006. L'Allemagne fêtera la Coupe du monde jusqu'en finale, même si le parcours de la Mannschaft s'arrêtera en demi. "C'était un très grand moment pour moi et pour des millions de personnes", se souvient Thomas Druyen.
Vu d'Allemagne revient en détails sur cet été 2006 cette semaine, avec le sociologue Thomas Druyen et des enregistrements de l'époque. Un podcast à ne pas manquer, que vous soyez fan de foot ou non !
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Chez les cowboys afro-américains de La Nouvelle-Orléans
Le grand reportage de la semaine, en seconde partie du magazine, nous emmène auxEtats-Unis, où des groupes de cow-boys noirs tordent le cou aux idées reçues. Loin des films américains où on voit le plus souvent des personnes blanches sur leurs chevaux sur de grandes plaines, sans personne à perte de vue. Nous sommes cette semaine en Louisiane, à la Nouvelle-Orléans, où les cowboys sont en ville : sept groupes qui font vivre l'héritage des cowboys afro-américains que la culture populaire a oubliés. Elie Courboulay nous emmène à la rencontre du 504 Boyz Horse Riding Club.
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