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Vote sous état d’urgence dans la région de Tillabéry

21 février 2021

La participation sera un facteur déterminant de ce scrutin au Niger, surtout en milieu rural, où les candidats ont concentré leurs tournées de campagne.

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Les électeurs de la région de Tillabéry espèrent l’amélioration du contexte sécuritaire
Les électeurs de la région de Tillabéry espèrent l’amélioration du contexte sécuritaire Image : Marou I. Madougou/DW

Sept personnes ont perdu la vie dans la région de Tillabéry. Il s’agit d’agents électoraux de la Céni locale. Leur véhicule a sauté sur une mine, selon Tidjani Ibrahim Katiella, le gouverneur de cette région proche du Mali.

Dans la région de Tillabéry, située dans l’ouest du Niger, l’état d’urgence est instauré en raison de la détérioration du climat sécuritaire. La participation est en baisse dans plusieurs villages de la commune rurale de Hamdallaye dans le département de Kollo avec l’interdiction de la circulation des motos.

Lire aussi → Niger : "On veut vivre dans des conditions décentes"

Situé à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la commune rurale de Hamdallaye, isolé par un ravin, signe de la gravité des inondations de la dernière saison des pluies, le village de Laweye  ne vit pas ce 21 février une grande mobilisation pour le second tour de la présidentielle.

Une grande partie des 627 électeurs inscrits ne pourront pas remplir leur devoir civique pour les raisons que nous explique Abdoul Hayyou Issoufou, un jeune du village :

 "Les électeurs ne pourront pas venir en grand nombre en raison de l’indisponibilité des motos car la circulation des engins à deux roues est interdite dans nos villages. Cela a impacté négativement notre quotidien, notre souhait est de voir un nouveau président qui va mettre fin à ce calvaire des ruraux."

"Cela a impacté négativement notre quotidien" (Abdoul Hayyou Issoufou)

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Mobilisation des femmes ?

Malgré l’interdiction des motos et l’instauration d’un couvre-feu nocturne, les femmes ont répondu plus massivement que les hommes à l’appel des urnes.

Mariama Amadou était très matinale devant son bureau de vote. Elle affirme que "Nous sommes ici pour manifester notre citoyenneté, on doit honorer ce devoir pour montrer à tous que nous sommes aussi concernées".

Les deux candidats du second tour sont attendus sur la question de la sécurité
Les deux candidats du second tour sont attendus sur la question de la sécurité

Fati Adamou de son côté retourne au village pour mobiliser les femmes, après avoir accompli son devoir civique.

 "On a choisi le candidat qui sera à nos côtés et non celui qui va nous oublier maintenant que j’ai fini de voter, je retourne pour sensibiliser les femmes afin qu’elles se mobilisent pour venir voter et c’est ça que je vais faire tout de suite", raconte Fati après son vote.

Amélioration des conditions de vie

Les femmes du village de Laweye espèrent du nouveau président un changement qualitatif de leur quotidien, surtout depuis la grande inondation de l’année dernière qui a ravagé de nombreuses cultures.

Zeinabou Salifou étale un chapelet de doléances :  

"Nous les femmes, nous attendons du nouveau président des actions concrètes pour améliorer notre quotidien comme l’acquisition de moulin à grain, des appuis pour redémarrer nos activités agricoles, nous espérons juste un mieux vivre dans la quiétude."

Pour l’instant le scrutin se déroule dans le calme mais vu le contexte sécuritaire avec l’absence des forces de défense et de sécurité dans les centres de vote de plusieurs villages, les agents de la commission électorale nationale indépendante envisagent une fermeture des bureaux un peu plus tôt que prévu pour des raisons de sécurité.