Une loi controversée mais qui garantit le droit d’auteur
27 mars 2019"C'est fait", s’est exclamée la Süddeutsche Zeitung. Et au finish, avec une majorité assez claire, le Parlement européen a approuvé la réforme très controversée du droit d'auteur.
La loi est votée au niveau européen mais ce n’est pas le cas en Allemagne, rappelle le quotidien de Munich pour qui, dans le pays, c’est une querelle culturelle et presque un combat de rue. Une lutte entre les prétendus ennemis d’internet libre et ses prétendus défenseurs.
Beaucoup d’allégations se sont répandues au cours des derniers mois. Des affirmations non fondées venues pas uniquement, mais surtout, des opposants à la réforme.
Garantir le droit d’auteur
Une fois de plus, l’idée de base de ce projet est évocatrice : les grandes plates-formes commerciales en ligne telles que Youtube, Google ou Facebook seront responsables, à l’avenir, si certaines publications ne respectent pas les droits des auteurs.
C'est juste et pas méchant, conclu le journal bavarois.
Le point de vue de la Frankfurter Allgemeine Zeitung est le même. Pour ce journal, ce qui n’a pas été dit à propos de ce vote sur la protection du droit d’auteur, c'est que l’enjeu se résume à la liberté contre la censure et surtout à l’avenir d’Internet.
D'ailleurs, c'est une des exagérations qui ont toujours façonné les campagnes contre les lois contrôlant l’internet. La directive sur le droit d’auteur est en réalité une façon de combler la lacune flagrante qui existe en matière de protection de la propriété intellectuelle, insiste la Faz avant de souhaiter : "bienvenue dans la civilisation ".
Le secteur des transports, le plus gros émetteur de CO2
La Frankfurter Rundschau s’inquiète de son côté de l’échec de la Commission des transports en Allemagne.
La Commission des transports devait en effet proposer au gouvernement fédéral un moyen d’atteindre son objectif en matière de réduction des émissions de gaz carbonique et donc de protection du climat d'ici 2030. Mais celle-ci ne l’a toujours pas fait.
Le ministre responsable, celui des transports, Andreas Scheuer, est là les mains presque vides, aucune proposition, regrette le quotidien de Frankfurt. La manière dont il veut élaborer un plan convaincant pour éviter le prochain fiasco du gouvernement est plus que jamais d'actualité.
Sa responsabilité est de taille. Parce que le secteur des transports contribue beaucoup à l’émission des gaz à effet de serre. Il y a plus de dix ans que le gouvernement échoue à atteindre son objectif.
En fait, les émissions de CO2 ont effectivement augmenté dans les transports, alors que dans tous les autres secteurs, elles ont plus ou moins diminué depuis l’année de référence qui est 1990, a expliqué la Frankfurter Rundschau.