Une Guinée, pas comme l'actuelle
16 février 2011"Dessine-moi la Guinée" est un ouvrage de 138 pages réparties sur 21 chapitres. L’auteur dresse dans un premier temps son bilan de la gestion de la Guinée sous Sékou Touré et Lansana Conté. Deux dirigeants qui, écrit-il « ont vidé la Guinée de son sang, ses valeurs, ses potentialités, ses cadres et l’ont sabordée si durablement qu’elle en devient un non-pays ».
Le lecteur est ensuite plongé dans une sorte de prémonition où Bali de Yeimberein dessine une Guinée d’après la présidentielle de 2010. Une Guinée devenue un « pays entrant » c’est-à-dire « juste au-dessus des émergents», peuplés de gens honnêtes et bien formés, modèle démocratique et puissance économique avec Dabola comme capitale. Dabola est une ville cosmopolite du centre du pays.
La Guinée métamorphosée en deux decennies
Bali de Yeimberein présente l’agréable surprise d’un Guinéen expatrié qui rentre au bercail 20 ans après. Abdou, c’est le nom du personnage principal, est émerveillé par la modernité de l’aéroport international Samory Touré, un des rares en Afrique capable d’accueillir un avion Airbus A 380. Lors des contrôles, Abdou n’est pas racketté. Les agents de police et de douane ne lui réclament pas un sou. Cet aéroport et la discipline qui le caractérise sont à l’image du pays. L’auteur évoque aussi l’existence de ministères spéciaux. Par exemple un "ministère de la quiétude nationale" qui coiffe l’armée avec pour vocation de protéger la population ad vitam aeternam. Un "ministère du contrôle d’Etat" est chargé de veiller au bon usage de l’argent du contribuable.
Pour une renaissance de l'Afrique
Bali de Yeimberein dessine aussi l'Afrique. Une Afrique intégrée avec une armée fédérale basée à Bria, ville du Nord de la Centrafrique. Une Afrique ayant une monnaie unique, l’Afri et dont la langue officielle est le Swahili.Auteur: Fréjus Quenum
Edition: Sandrine Blanchard