Une banque de développement pour les Brics
15 juillet 2014Au cours de cette rencontre qui prend fin mercredi, les chefs d'État des cinq pays des Brics. Ils vont préparer la création de deux institutions d'envergure internationale : un fonds commun de réserve et de change ainsi qu'une banque de développement.
Outre cela, ils vont signer un accord-cadre sur la création d'un pool de réserves monétaires conventionnelles pour s'aider en cas de chute brusque des réserves d'or et de monnaie d'un membre du groupe.
Ce pool monétaire sera une sorte de Fonds monétaire international propre au Brics. Mais pour l'économiste allemand, Rolf Langhammer, les intérêts économiques des cinq peuvent être difficiles à coordonner, puisque chaque pays est très différent:
« L'Inde est un pays en développement. La Russie est déjà développée. La Chine est sur le seuil de la puissance industrielle. Je ne sais pas comment ces différents pays vont collaborer sous le même toit. »
Malgré le pessimisme de l'économiste allemand, les Brics, ensemble, disent vouloir travailler pour surmonter les nombreux défis auxquels ils font face. La plupart d'entre eux sont confrontés au même problème : la fuite de capitaux.
La crise ukrainienne et les sanctions qui en découlent contre la Russie sont un autre défi. Et dans ce contexte, les Brics disent travailler à renforcer leur cohésion. Les Brics se considèrent comme une plateforme pour discuter des orientations éventuelles de coopération en vue d' édifier un nouvel ordre mondial. Rolf Langhammer:
«Les BRICS veulent être indépendants du diktat du Fonds monétaire international ou des banques régionales de développement, qui sont de toute façon sous le joug des vieux pays industriels de l'occident.»
Les Brics à eux seuls occupent une place inédite dans l'économie mondiale. Ils totalisent 40% de la population de la planète et créent près de 30% du PIB mondial. Ces pays disposent également d'énormes ressources naturelles, d'une bonne base industrielle et de main-d'œuvre qualifiée.