UA: sursis pour le gouvernement burundais
31 janvier 2016Un sursis est accordé au gouvernement burundais, aux dernières heures du sommet qui a réuni 54 chefs d’États et de gouvernements d’Afrique. Écoutez les propos d’Ismail Chergui, le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’UA, en cliquant sur l'image ci-dessus, recueillis par Getachew Tedla.
La décision a été fortement encouragée par certains chefs d’États africains: "Il n'y a pas que les Burundais qui sont réticents à cette idée" de déploiement, avait par exemple déclaré à la veille du sommet le président gambien Yahya Jammeh. De hauts représentants de l’Union Africaine soutiennent également la décision, comme Erastus Mwencha, le vice-président de la Commission de l’UA, pour qui "le Burundi a la responsabilité de préserver la paix pour ses citoyens. Notre rôle est de le soutenir. Nous devons le faire de manière pacifique. Nous n’avons pas à envahir le Burundi" , a t'il ajouté.
Autre question qui a occupé les dirigeants, l'instabilité politique en Libye. L'UA va relancer un groupe de facilitation de cinq chefs d'Etat, dont on ignore encore les noms. Ils devront aider à la formation d'un gouvernement d'union nationale. Les chefs d'Etat africains ont nommé l'ancien président tanzanien Jakaya Kikwete nouvel envoyé spécial de l'UA sur la Libye. Il succède au Djiboutien Mohamed Dileita.
L'UA s'est aussi penchée sur les autres défis en matière sécuritaires. La difficile mise en œuvre d'un accord de paix au Soudan du Sud, la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel et contre les insurgés islamistes de Boko Haram.