Xénophobie en Tunisie, Afrique du sud, Angola etc.
13 mars 2023Les propos du président tunisien, Kais Saied, à l'égard des migrants d'origine subsaharienne ont provoqué un tollé en Afrique et ailleurs dans le monde.
Les violences xénophobes sont aussi fréquentes en Afrique du Sud. Avec une particularité : celles-ci sont très meurtrières.
En 2008, plus de soixante ressortissants africains ont ainsi été tués dans des violences contre des migrants et des réfugiés.
En septembre 2019, de nouvelles violences ont fait de nouveau plusieurs morts et poussé de nombreux Nigérians à quitter le pays.
D’autres travailleurs étrangers, des Zimbabwéens, Mozambicains et Congolais, avaient également été contraints de quitter l’Afrique du Sud.
La pauvreté comme explication
Des violences qui se nourrissent d'un terreau social précaire. Les populations immigrées sont en effet accusées de voler le travail des nationaux et d'être la cause de la persistance du chômage au sein de la jeunesse sud-africaine.
Il y a quelques années, l'Angola s’est aussi fait plusieurs fois critiqué par les organisations de droits de l'Homme pour ses violations des droits des migrants.
La Guinée équatoriale fait aussi partie des pays problématiques. Le pays est ainsi connu pour les violences commises à l'encontre des ressortissants africains en situation irrégulière.
La Zambie prend des mesures
Pour contrer le flux migratoire, la Zambie a annoncé récemment le renforcement des contrôles à ses frontières et envisage, pour la première fois, d'employer des gardes-frontières.
Le pays d'Afrique australe lutte depuis des années contre le trafic d'êtres humains.
Les trafiquants profitent de la porosité des frontières de la Zambie et ont transformé le pays en zone de transit pour les migrants en route vers l'Afrique du Sud, la deuxième économie du continent.
Le président zambien, Hakainde Hichilema, a d’ailleurs exprimé son inquiétude face à ce trafic d'êtres humains.
Une centaine de sans-papiers ont été récemment arrêtés pour divers délits. Mais le pays n’est pour l’instant pas accusé de pratiques xénophobes comme en Tunisie.