Les Mauritaniens doivent prochainement élire 176 députés, 15 conseils régionaux et 238 conseils municipaux. Le premier tour aura lieu le 13 mai, le second le 27. Au total 176 députés doivent être élus. Selon la loi en vigueur, les résultats officiels devraient être publiés 48 heures après le vote.
Mode de scrutin complexe
Pour élire ces députés, électeurs et électrices devront déposer pas moins de quatre bulletins : pour les listes locales, pour les listes nationales, un troisième bulletin réservé aux candidates femmes et un dernier pour les candidats de moins de 35 ans.
Les principaux challengers du parti au pouvoir d'El Insaf sont : le mouvement islamiste Tewassoul, premier parti d'opposition dans l'Assemblée sortante et le Sawab, d'obédience nationaliste arabe, qui profite d'une alliance avec le militant anti-esclavagiste Biram Dah Abeid, arrivé deuxième lors de la dernière présidentielle et dont la formation n'est pas autorisée.
Les autres partis sont absents d'une grande partie des circonscriptions et ne peuvent pas constituer une menace pour le parti au pouvoir, qui disposait d'une majorité confortable dans la précédente assemblée.
Les présidents mauritaniens ont toujours compté sur une forte majorité à l'Assemblée depuis l'instauration du multipartisme, en 1991.
Pour parler des enjeux de ces élections, Eric Topona reçoit trois invités :
- Jemal Taleb, avocat au barreau de Paris, membre du think thank Centre d’études et de réflexion sur le Sahel.
- Me Lô Gourmo Abdoul, vice-président de l'Union des forces progressistes (UFP) tête de liste de son parti lors de ces élections législatives.
- Mohamed ould Mohamed El Hacen, professeur d'économie et directeur d'un institut de recherche et d'études stratégique, membre de l'ordre des experts comptables. Il est aussi fondateur du cabinet FAR et de l’institut international de Recherche et d’études strabiques 2IRES.
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