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Le Tchad, trois mois après la répression du 20 octobre

20 janvier 2023

Le porte-parole du gouvernement tchadien revient sur les manifestations contre la prolongation de la transition militaire réprimées dans le sang.

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Des personnes marchent alors qu'elles manifestent à Moundou, au Tchad, le 20 octobre 2022.
Sur les quelque 600 personnes arrêtées, les cas de plus de 200 sont encore sous le coup d'une enquête. Image : Hyacinthe Ndolenodji/REUTERS

Le 20 octobre 2022, une manifestation de l’opposition et des organisations de la société civile, interdite par les autorités, était violemment réprimée. Officiellement, le bilan fait état de 50 morts et près de 300 blessés à N'Djamena et dans quelques villes du pays. Les autorités tchadiennes avaient reconnu plus de 600 arrestations dans la capitale.
Max Loalngar, le porte-parole de la plateforme Wakit Tama et ancien président de la Ligue tchadienne des droits de l'Homme, a mis en cause à plusieurs reprises l’Etat tchadien, affirmant sur nos ondes que 2.000 personnes auraient été arrêtées. Un chiffre que le gouvernement conteste. Le gouvernement, a, d’ailleurs, accepté en novembre 2022, la mise en place d’une commission d’enquête internationale dirigée par la Commission économique des États d’Afrique centrale et le pouvoir de transition. Une enquête qui suit son cours selon le porte-parole du gouvernement tchadien, Aziz Mahamat Saleh.

Cliquez ici pour écouter l'interview d'Aziz Mahamat Saleh

Succès Masra, le président du parti des Transformateurs qui avait appelé à manifester malgré l’interdiction, a saisi, par la voie de ses avocats, en novembre, la Cour pénale internationale. Succès Masra, qui est en exil aux Etats Unis, évoquait près de 200 morts au cours des manifestations du 20 octobre 2022. La Cour pénale internationale a été saisie pour des faits susceptibles de revêtir la qualification de "crimes contre l’humanité". La CPI n’a pour l’instant pas encore répondu aux avocats de l’opposant.