Qui pour aller au dialogue national inclusif au Tchad?
22 juillet 2021Une réunion de conciliation politique qui se termine sans résultats... Et a même failli tourner à l'affrontement physique ! C'était ce jeudi (22.07.2021) au Tchad ! La raison de tout cela ? Même autour du ministre chargé de la réconciliation nationale, impossible pour les partis politiques de se mettre d'accord sur leurs représentants au comité chargé de l’organisation du dialogue national inclusif , d'autant qu'il y avait beaucoup, beaucoup de monde à cette réunion.
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Beaucoup de candidats
Ce sont plus de deux cent leaders politiques, présidents et secrétaires généraux des partis politiques qui ont été invités à cette rencontre ! Rencontre donc pour désigner les représentants au sein du comité d’organisation du dialogue national inclusif devant jeter les bases d’une vraie transition après la mort du président Deby.
Ce comité, qui se veut inclusif, sera composé des acteurs politiques, de la société civile, des forces de défense et de sécurité, leaders religieux et organisations des jeunes. Son but : permettre les échanges et remettre à plat les institutions du pays après la prise de pouvoir par les militaires.
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Mais sur les 73 membres qui composent ce comité, présidé par le premier ministre de transition, il y a seulement quinze places pour les représentants politiques, pour plus de deux cents formations politiques ! Choix difficile donc, voire impossible disent certains !
François Djékombé, le Président du parti Union sacrée pour la République (USPR) qui avait pris part à la rencontre explique que " chacun va éventuellement tirer les rideaux de son côté. Et donc après près de deux heures de discussion, nous sommes arrivées à un consensus qu’il faut donc envoyer nos propositions par regroupements et puis le Ministère chargé de réconciliation va essayer de trouver des critères pour pouvoir faire siéger les représentants des regroupements des partis politiques au niveau du comité d’organisation du dialogue national inclusif. Alors, le ministre de la réconciliation a donné un délai jusqu’au lundi pour pouvoir déposer les propositions au niveau de son cabinet."
Lors des tiraillements, certains chefs de partis politiques ont failli même en venir aux mains !
Une "déception"
Le président du parti "Un Nouveau Jour" Docteur Nasra Djimasngar qui était présent accuse le ministère chargé de la réconciliation nationale et du dialogue d’être à l’origine de ce désordre. " Une fois arrivée, le ministre chargé de la réconciliation prononce un court discours et se retire pour laisser les leaders politiques entre eux afin de désigner 15 personnes sur deux cents et quelques. Cela veut dire qu’ils ne sont pas venus avec des propositions concrètes. C’est une déception et je crains que ce qui est en train d’être organisé contribue sensiblement au maintien des militaires à la tête de l’Etat au-delà des dix-huit mois prévus " explique t-il.
Le paysage politique tchadien compte à ce jour plus de deux-cent dix partis politiques légalement constitués. Mais la majorité de ces partis sont appelés des partis satellites…C’est-à-dire des partis qui n’ont aucun objectif de conquérir le pouvoir ou encore des partis créés pour jouer le jeu de l’ancien régime du feu président Deby.