Simone Gbagbo souhaite l'amnistie pour Laurent Gbagbo
11 août 2020"Les arguments utilisés pour justifier le retrait du nom de Laurent Gbagbo de la liste électorale sont des arguments juridiques très discutables", a martelé Simone Gbagbo, en conférence de presse ce mardi (11.08), à Abidjan, la capitale ivoirienne.
Elle a donc invité le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, à prendre une loi d’amnistie pour que l’ancien chef d’Etat, soit éligible à la prochaine présidentielle. Simone Gbagbo a également qualifié la candidature de l'actuel chef d'Etat d'anticonstitutionnelle.
Laurent Gbagbo, acquitté en première instance par la Cour pévale internationale (CPI) de crimes de guerre et crimes contre l'humanité a demandé un passeport pour rentrer en Côte d'Ivoire. Son retour en Côte d'Ivoire revêt un enjeu politique majeur, à trois mois de l'élection présidentielle. Son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), l'exhorte à se présenter au scrutin.
Cliquez sur l’image pour écouter la déclaration de Simone Gbagbo, recueuillie par notre correspondant à Abidjan.
Manifestations en vue contre le 3ème mandat du président Ouattara
L'annonce par le président ivoirien Alassane Ouattara qu'il se représentait pour un troisième mandat à la présidentielle du 31 octobre, a déclenché une tempête de critiques de l'opposition et de la société civile, jugeant sa candidature illégale et dangereuse pour la paix.
Les jeunes opposants de Côte d'Ivoire ont appelé à des manifestations jeudi (13.08) contre cette candidature, dénonçant une "forfaiture de trop".
"Nous, jeunesse des partis politiques d'opposition (...)demandons à toute la jeunesse ivoirienne et à tout le peuple ivoirien de se joindre à notre manifestation jeudi pour contester contre cette forfaiture de trop", a déclaré mardi leur porte-parole, Nestor Dahi, président de Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), coalition proche du Front populaire ivoirien (FPI) de l'ex-président Laurent Gbagbo.
La situation politique est tendue en Côte d'Ivoire à trois mois de la présidentielle, dix ans après une crise post-électorale qui avait fait 3.000 morts.