Le Pastef donne sa version des faits
21 juin 2023Le président sénégalais Macky Sall s'est engagé à consolider la démocratie dans son pays. Il a fait cette déclaration au Portugal lors d'une visite d'Etat. Il s'agit de sa première réaction publique depuis les manifestations sanglantes qui ont causé, début juin, la mort de 16 personnes selon les autorités. L'opposition avance un bilan plus lourd, soit 30 morts.
Quoi qu'il en soit, la réaction du président sénégalais a coïncidé avec la publication par le Pastef, le parti de l'opposant sénégalais Ousmane Sonko, d'un mémorandum qui donne une version des faits différente de celle des autorités. Ce parti est par ailleurs déterminé à attirer l'attention de la Cour pénale internationale sur la situation au Sénégal.
Entre le 1er et le 3 juin, le Sénégal a connu ses pires troubles depuis des années après la condamnation à deux ans de prison ferme de l'opposant Ousmane Sonko dans une affaire de moeurs. Cette condamnation le rend en l'état actuel inéligible pour la présidentielle de 2024.
Ousmane Sonko et ses proches continuent de crier au complot du pouvoir pour l'écarter de l'élection présidentielle de février 2024. Des accusations que le pouvoir réfute. Personnalité populaire auprès de la jeunesse et des milieux défavorisés, l'opposant reste bloqué par les forces de sécurité chez lui à Dakar, "séquestré" selon lui, depuis le 28 mai.
Le député Mohamed Ayib Salif Daffé, est l'un des responsables du parti Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité, le Pastef. Il revient sur l'importance du mémorandum publié par son parti et la procédure enclenchée auprès de la CPI.