Macky Sall prête serment sous le signe de la jeunesse
3 avril 2019"Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal." Fraichement réélu pour un deuxième mandat, Macky Sall se retrouve face aux préoccupations la population, à savoir la vie chère, le chômage des jeunes et l’absence de dialogues politiques.
Dans son discours d’investiture, M. Sall s’est engagé à renforcer les acquis de son premier mandat par la mise en œuvre de la deuxième phase du Plan Sénégal Emergent. Il veut accorder une place de choix à la jeunesse. "Cette jeunesse vibrante et créative qui incarne l’espoir et la force vitale de la nation restera au premier rang de mes priorités. En conséquence, des efforts encore plus soutenus seront consacrés à l’emploi et à l’employabilité des jeunes", a déclaré le chef de l'Etat sénégalais.
La priorité aux jeunes donc, et c'est ce qu'attendent les Sénégalais. "Nous l’avons élu pour qu’il aide les jeunes à trouver du travail, rappelle un jeune couturier basé à Dakar. Le pays leur appartient. La vie est encore très dure aujourd'hui."
Réconciliation politique
Macky Sall a prêté serment en l’absence de ses deux principaux challengers de l’opposition, Idrissa Seck et Ousmane Sonko.
Pour Coumba, une commerçante qui se réclame de l’Alliance Pour la République - le parti au pouvoir - l’heure n’est plus aux querelles politiques. Elle demande au président de se réconcilier avec ses principaux opposants. C’est important, dit-elle, de préserver la paix et l’unité dans le pays. "L’essentiel, c’est déjà fait. Il a gagné, il a eu son deuxième mandat. En tant que militante, en tant que présidente d’un mouvement qui lui appartient, que j’ai fait pour lui, je lui demande vraiment de libérer Khalifa Sall pour qu’il puisse continuer son travail et faire tout pour que Karim Wade revienne au Sénégal."
Environ 42% des électeurs n’ont pas voté pour Macky Sall lors de la présidentielle du 24 février dernier. En conséquence, des acteurs de la société civile invitent le chef de l’Etat à inscrire ce deuxième mandat sous le signe du respect des droits humains.