Mali: réélection d'IBK validée par la cour constitutionnelle
20 août 2018C'est Manassa Dagnoko, la présidente de la cour constitutionnelle qui a fait l'annonce ce lundi 20 août. Ibrahim Boubacar Keïta est bien réélu la tête du Mali pour un mandat de cinq ans. Réélection avec 67,16% des voix contre 32,84% pour son adversaire Soumaïla Cissé. Le taux de participation se maintient à un niveau faible de 34%. Le premier tour avait eu lieu le 29 juillet dernier, et le second le 12 août. Les résultats provisoires, contestés par l'opposition, donnait déjà IBK vainqueur
Appel au rassemblement
Aujourd'hui le camp du président réélu veut aller de l'avant. "L'élection est derrière nous. Nous nous retroussons les manches pour nous mettre au travail", explique Bocary Treta, directeur de campagne du candidat Ibrahim Boubacar Keïta. "Je voudrais inviter toutes les filles et tous les fils du Mali au rassemblement autour du président Ibrahim Boubacar Keïta. Il a été le candidat du peuple, il est aujourd'hui le chef de la nation malienne et bien sûr le chef de l'Etat. Il a besoin du concours de tous et de toutes", insiste-t-il.
"On peut bâtir ensemble."
Le rassemblement, c'est ce que prône également la coalition des bâtisseurs, un regroupement politique qui représente le centre. "Je l'ai toujours dit, ce n'est pas un problème d'hommes au Mali, c'est un problème de système. IBK doit montrer qu'il est à la hauteur des cinq années à venir", demande Clément Dembélé de la coalition.
Pour lui le président doit faire preuve d'une grande ouverture politique, même envers l'opposition, même envers Soumaïla Cissé, même envers Mountaga Tall … "Il doit montrer aujourd'hui que le Mali ce n'est pas seulement son parti politique ou lui-même, le Mali ce n'est pas une question de clan, le Mali se gère avec la diversité politique, avec la plus grande ouverture possible. On peut bâtir ensemble."
Soumaïla Cissé attendu à son quartier général
Pour l'instant, pas de réactions officielles à l'annonce des résultats définitifs du second tour de la présidentielle malienne dans le camp de l'homme d'affaires Aliou Diallo, arrivé à la troisième place lors du premier tour. Même chose chez les partisans de celui qui est arrivé quatrième, l'ancien premier ministre Cheick Modibo Diarra.
Quant à Soumaïla Cissé, finaliste malheureux au second tour, qui s'exprimait ce lundi matin sur les ondes de la DW, il devrait s'exprimer dans son quartier général de campagne sur ces résultats définitifs proclamés par la cour constitutionnelle.