Revivez le vote au Congo-Brazzaville
21 mars 2021C'est jour de votece dimanche 21 mars au Congo Brazaville. La DW vous fait vivre cette journée en direct.
Les événements en direct tout au long de la journée.
17h TU : Notre émission spéciale sur ce vote en direct, à suivre via nos radios partenaires, la page Faceook, et via le direct sur internet.
07.00 TU : Les opérations de vote ont commencé mais timidement. Six candidats dont l'un est malade de Covid-19, affrontent l'indétrônable président Denis Sassou Nguesso qui vise une réélection dès le 1er tour.
Dans plusieurs bureaux de vote ont connu des retards, jusqu'à parfois une heure. Peu d'affluence était constatée à l'heure de début de vote.
Fait majeur : l'accès à internet est coupé le matin à l'ouverture officielle des bureaux de vote à 07H00 (6H00 GMT). Mais les communications téléphoniques et par SMS restaient toutefois possibles selon notre correspondant à Brazzaville.
Calme précaire
12'30 TU : Cette année, le climat semble moins lourd qu'en 2016, lorsque la réélection contestée de Sassou Nguesso, avait déclenché une violente rébellion dans la région du Pool, entre Brazzaville et Pointe Noire.
Frédéric Bintsamou, alias le pasteur Ntumi, qui en avait pris la tête, a souhaité cette fois que l'élection se déroule "dans la paix, la transparence et le respect des règles du jeu".
12'45 TU : "Nous sommes venus voter pour apporter le changement dans notre pays et accomplir notre devoir civique (...) On avait dit que ça devait commencer à 07H00 et je suis là qu'il pleuve, qu'il neige, a répondu à l'AFP Simon Mountandi, un fonctionnaire de 50 ans, devant un bureau de la capitale, où il s'est rendu malgré la pluie annoncée.
Un autre électeur était venu pour rien : "mon nom n'est pas sur les listes affichées devant le bureau de vote. Je n'ai pas ma carte non plus. Ça me fait mal. C'est regrettable".
Dans plusieurs bureaux à travers le pays, où l'affichage des listes d'électeurs n'était pas terminé à l'ouverture des bureaux de vote. Le scrutin a commencé avec retard.
13'25 TU : Après avoir accompli son devoir civique, le président Denis Sassou Nguesso, a qualifié de "bon signe" pour la démocratie le déroulement de la présidentielle.
"J'ai un sentiment de grande satisfaction car, partout dans le pays, j'ai vu le peuple mobilisé et prendre part au processus électoral", a déclaré à la presse le président après avoir voté.
"C'est dans un climat de paix que la campagne électorale s'est déroulée. Je crois que ceci est un bon signe pour notre démocratie (…) Je souhaite que le processus se poursuive ainsi jusqu'à son terme", a ajouté le président Sassou Nguesso.
Quand la Covid-19 s’invite dans le scrutin
13'45 : Le président Sassou Nguesso a souhaité un "bon rétablissement" à son principal rival, l'opposant Guy-Brice Parfait Kolelas, hospitalisé après avoir été testé positif à la Covid-19 vendredi, jour où il aurait dû tenir son dernier meeting de campagne.
Un avion médicalisé est arrivé ce dimanche matin à Brazzaville et le candidat Guy-Brice Parfait Kolélas, pourrait être évacué sur Paris dans la journée, a indiqué Sassou Nguesso.
Le directeur de campagne du candidat Kolélas, Cyr Mayanda, avait précédemment dit que celui-ci devait être évacué dimanche vers la France.
Dans une vidéo publiée sur internet, le challenger de Sassou Nguesso apparaît alité et affaibli : "Mes chers compatriotes, je me bats contre la mort, mais cependant, je vous demande de vous lever. Allez voter pour le changement. Je ne me serai pas battu pour rien", déclare-t-il juste après avoir retiré un masque d'assistance respiratoire qu'il remet à la fin de son message.
Un vote à huis clos
Avant même l'ouverture des bureaux de vote, les autorités ont coupé dans la nuit l'accès au réseau internet. Elles ont également refusé d'accréditer les observateurs de l'Eglise catholique et n'ont autorisé que les seules missions d'observation de l’Union africaine.
15'25 TU : L'opposant Mathias Dzon a estimé que la participation était faible dans son bureau de vote à Brazzaville. "Ça doit être dû aux conditions d'organisation des élections. J'habite dans le secteur, je constate que des électeurs n'ont pas eu leur carte. C'est seulement ce matin qu'on a tenté de venir les déposer chez moi parce que j'ai appelé le président de la commission électorale", a-t-il déclaré.
17'30 TU : L'ancien ministres des Finances Mathias Dzon a prévenu qu'il n'accepterait sans doute pas les résultats officiels car "la commission électorale actuelle est une commission partisane, qui ne prévoit que la victoire du candidat au pouvoir".
L'opposant Mathias Dzon a estimé que la participation était faible dans son bureau de vote à Brazzaville.
19’45 TU : Fermeture des bureaux de vote. Une attente de plusieurs jours commence désormais. Le président sortant, Denis Sassou Nguesso, compte l'emporter dès le premier tour face à six rivaux qui redoutent des fraudes sur fond de coupure d'internet.
Le principal adversaire de M. Sassou Nguesso, Guy-Brice Parfait Kolelas, a été évacué dans l'après-midi par avion médicalisé vers Paris après avoir été testé positif au Covid-19 vendredi, d’après son équipe de campagne.
"Globalement, les Congolais ont boudé les urnes. Les bureaux de vote étaient vides. Il n'y avait pas l'affluence de 2016", a constaté Brice Makosso, de la société civile à Pointe-Noire.
A Brazzaville, 101 électeurs sur 135 ont voté dans un bureau du quartier Poto-Poto plutôt fief pouvoir, a reporté un correspondant de l'AFP. Dans un autre bureau du quartier de Ouenzé, seules 80 personnes sur 800 inscrits avaient voté à 16H30.
Coupé par les autorités dans la nuit, internet devrait être suspendu jusqu'à l'annonce des résultats provisoires, dans le courant de la semaine selon.
Fin de notre journée électorale au Congo-Brazzaville. Ecoutez notre émission spéciale sur le vote en cliquant sur l'image ci-dessus. Au menu : notre correspondant à Brazzaville nous fait le point de la journée. Nous sommes également en ligne avec des experts pour une analyse de la vie politique et économique du Congo : Vivien Romain Manangou enseignant chercheur en droit au Congo et Louis Keumayou, journaliste et spécialiste des questions africaines.