Retour de la peur du terrorisme en Russie
30 décembre 2013Le troisième attentat en Russie en quelques semaines attise les craintes d'attaque pendant les jeux olympiques de Sotchi, écrit Die Welt. Les Islamistes sont-ils derrière l'attaque d'hier qui a fait plus d'une dizaine de morts à la gare principale de Volgograd à plusieurs centaines de kilomètres de Sotchi, se demande le journal qui évoque la confusion des médias russes autour de l'identité d'éventuels auteurs, dont une jeune femme voilée du nom d'Oksana Aslanowa.
Peur du terrorisme avant les jeux olympiques de Sotchi, titre à son tour la Süddeutsche Zeitung. À à peine quarante jours de l'ouverture des compétitions sportives, la crainte du terrorisme islamiste et séparatiste refait surface en Russie, estime le quotidien. Début octobre à Sotchi, le directeur des services secrets russes avait pourtant annoncé des résultats probants dans la lutte contre le terrorisme. Les cellules terroristes auraient été anéanties, les terroristes abattus ou emprisonnés. Mais deux semaines plus tard, une bombe tuait sept personnes dans un bus de Volgograd.
Les dernières nouvelles de la Russie étaient pourtant étonnamment positives, commente la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le président Vladimir Poutine libérait les Pussy-Riot et les activistes de Greenpeace. Il graciait même son rival Mikhail Khodorkowski. Et ça probablement pour redorer son blason avant les Jeux olympiques d'hiver de Sotchi. Les responsables de l'attentat de Volgograd, ne devraient pas avoir droit à la même indulgence. Dans leur lutte contre les groupes islamistes, les services de sécurité russes agissent avec beaucoup de brutalité contre ceux que le Ministre russe de l'Intérieur appelle des monstres inhumains. Et c'est aussi cette politique musclée qui fait passer de plus en plus de gens dans la clandestinité, estime le journal.
Die tageszeitung, quant à elle, s'est penchée sur l'ouverture, le 1er janvier prochain, du marché européen du travail aux Roumains et aux Bulgares. Bonjour la Roumanie, merci pour tes médecins, tes techniciens, tes ingénieurs et tout le reste, tu peux te les garder, signé ta CSU, se moque le journal qui fait référence au projet du pendant bavarois de la CDU d'Angela Merkel de durcir la politique anti-immigration.