Syrie, Poutine et Erdogan en quête d'une solution
5 mars 2020 Poutine s'entretient avec Erdogan à Moscou sur l'escalade militaire à Idleb : ainsi titre la Berliner Zeitung pour parler de la rencontre entre les deux hommes.
Le quotidien, qui rappelle que des centaines de milliers de personnes ont fui les combats dans la région d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, précise que la Turquie et la Russie soutiennent des camps différents - mais veulent maintenant éviter une nouvelle dégradation.
La Russie apporte en effet son appui au gouvernement syrien dans la guerre civile qui dure depuis 2011. La Turquie pour sa part soutient les rebelles de la région, y compris les groupes islamistes peut-on lire dans le quotidien de Berlin.
En 2018, Ankara a conclu un accord avec Moscou pour créer une zone de désescalade à Idleb et y installer des postes d'observation.
Ces dernières semaines, cependant, l'armée syrienne a continué de progresser dans la région avec le soutien de la Russie.
Alors que la rencontre entre Poutine et Erdogan intervient après le décès de soldats turcs tués dans des combats dans la région d'Idleb, la Süddeutsche Zeitung écrit que Poutine a assuré à Erdogan qu'il n'y aurait plus d'attaques en Syrie contre des soldats turcs.
La Turquie, qui a ouvert ses frontières aux réfugiés souhaitant gagner l’Europe, a également décidé de transférer un millier de policiers à la frontière avec la Grèce.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung détaille dans ses colonnes les raisons de cette décision d’Ankara. On peut ainsi lire que ces forces spéciales doivent empêcher la Grèce de repousser les réfugiés qui tentent de traverser la frontière d'Evros.
Car, précise la FAZ, Athènes veut expulser les migrants qui sont entrés illégalement dans le pays.
Plus de 10.000 migrants seraient rassemblés actuellement du côté turc en espérant pouvoir entrer en Europe.
Der Spiegel revient également sur cette actualité et rappelle que la stratégie de la Turquie est de mettre davantage de pression sur l'Union européenne.
Le président Recep Tayyip Erdogan a récemment précisé que la crise ne pourrait être résolue que si l'Union européenne soutenait les "efforts politiques et humanitaires" de son pays en Syrie, écrit der Spiegel.