Il est né dans un kibboutz en Israël il y a 47 ans, mais vit en Allemagne depuis près de vingt ans et connaît bien la société allemande. Meron Mendel a étudié en partie en Allemagne, obtenu un doctorat et est désormais professeur de travail social et dirige un centre de formation qui porte le nom d'Anne Frank. Cet homme souriant, toujours près au débat, sort ce printemps un livre qui compte déjà parmi les meilleures ventes depuis quelques semaines : "Über Israel reden... Eine deutsche Debatte", "Parler d'Israël... Un débat allemand".
"Débat émotionnel et souvent empoisonné"
"Il n'y a guère d'autres pays dans le monde qu’en Allemagne où on parle et où on se divise autant sur Israël : tout le monde a une opinion sur ce pays. Pourquoi est-ce ainsi ? Pourquoi le conflit au Proche-Orient a-t-il une telle importance ? Et pourquoi le débat est-il si émotionnel et souvent si empoisonné ?", questionne l'auteur au tout début de l'ouvrage de 225 pages. Un constat difficile à s'imaginer pour qui ne vit pas ou n'a pas été à l'école en Allemagne.
Invité de l'émission "Vu d'Allemagne" cette semaine, Meron Mendel revient sur ce constat et l'explique. Critique de la politique étrangère allemande vis-à-vis de l'Etat hébreu, il explique pourquoi, revient sur des controverses quant à des études postcoloniales ou encore sur les récentes manifestations en Israël.