Perpétuité pour Karadzic, Viktor Orban isolé
21 mars 2019Une vie derrière les barreaux pour le "Boucher des Balkans", a titré der Spiegel. Radovan Karadzic à la chevelure blanche, a écouté, impassible, le verdict, fixant d'un regard dur les juges, sous les applaudissements des survivants et des proches des victimes venus assister à l'audience.
Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a condamné mercredi en appel l'ex-chef politique des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, à la prison à vie pour l'étendue et la cruauté systématique de ses crimes pendant la guerre de Bosnie, entre 1992 et 1995.
La justice a ainsi durci sa peine initiale de 40 ans de prison et il passera le reste de sa vie en prison.
Une victoire pour les victimes
Pour der Spiegel, les survivants et les proches des victimes ont applaudi à la lecture du verdict, mais dans l'ex-Yougoslavie, les criminels de guerre comme lui sont toujours en liberté ou glorifiés.
Il est connu pour ses attitudes excentriques et ses gestes théâtraux. Malgré la lourde peine, Radovan Karadzic n’a manifesté aucun regret. Il avait même l'air impatient, presque ennuyé - bien qu'il ait reçu la peine la plus lourde possible.
D’après die Welt, les victimes de Srebrenica et leurs proches peuvent peut-être maintenant faire leur deuil avec la condamnation définitive du responsable des massacres.
ViKtor Orban isolé
En suspendant provisoirement de ses rangs la formation politique Fidesz du Premier ministre hongrois Viktor Orban, le Parti populaire européen, le PPE, a mis son "enfant terrible" sous surveillance, d’après la plupart des journaux allemands.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung estime que pour des raisons de crédibilité, les démocrates-chrétiens européens n’avaient d’autre choix que de bannir le Fidesz, du moins temporairement, de leurs rangs.
Après tout, pendant de nombreuses années, les Hongrois ont irrité leurs "amis du PPE", avec des législations antidémocratiques.
Le dernier fait en date mais non des moindres est la campagne jugée inacceptable par Bruxelles contre le président de la Commission Jean-Claude Juncker.
Par sa décision, le PPE a voulu ainsi se débarrasser de son enfant terrible, note la Faz.