Pegasus : l’affaire continue de créer des remous
23 juillet 2021Après les dernières révélations sur l’espionnage par le logiciel israélien Pegasus, l'Algérie a exprimé sa profonde préoccupation sur le fait que le Maroc aurait eu recours à ce logiciel pour espionner des responsables et citoyens algériens. Une affaire qui survient sur fond de tensions entre les deux pays sur la question du Sahara occidental.
L'activiste espionné
Une autre personne qui se dit aussi profondément préoccupée est le journaliste rwandais, Robert Mugabe. Il aurait été espionné par les services de renseignement de son pays grâce au Pegasus.
"J’ai été surpris d’apprendre qu’on m’a mis sur la liste. J’ai été espionné tout comme des personnalités, des chefs d’Etats à l’instar du président français. Je ne sais pas pourquoi ils ont fait. Peut-être que les responsables de cet acte pourront le dire. Peut-être que je provoque le gouvernement mais moi, je me focalise sur les questions politiques. Je suis aussi activiste et je fais mon travail", a estimé le journaliste rwandais.
En 2016, le journaliste rwandais Robert Mugabe avait été convoqué à plusieurs reprises par la police. Information confirmée alors par la police sans préciser les éventuelles accusations qui pèseraient sur lui. Ce journaliste indépendant dirigeait dans le temps, Great Lakes Voices, un blog qui aborde régulièrement des sujets sensibles.
Angela Merkel a réagi
Sur le plan international, des voix se sont levées contre l’utilisation abusive du logiciel Pegasus. Le président français Emmanuel Macron a demandé, au cours d'un Conseil de défense exceptionnel, un renforcement de la sécurité des moyens de communication sensibles. De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel a appelé à davantage de restrictions sur la vente de logiciels espions.
Les organisations Forbidden Stories et Amnesty International ont obtenu une liste de 50.000 numéros de téléphone potentiellement surveillés, sélectionnés depuis 2016 par les clients de NSO, la société israélienne ayant conçu Pegasus.