Nouvelle rencontre régionale pour le Mali
3 juillet 2012La création de ce gouvernement d'union nationale devra selon le ministre des Affaires étrangères burkinabè, Djibril Bassolé, permettre de « mieux gérer les défis que connaît le Mali. » Ce mini-sommet est en fait une rencontre d'évaluation sur les conditions de déroulement de la prochaine élection présidentielle et la recomposition de l'actuel gouvernement de transition. Et en attendant ce mini-sommet, le Mali reste toujours divisé. La France refuse d'intervenir pour aider le Mali à retrouver son intégrité territoriale. Selon Jean Félix Paganon, représentant spécial de la France pour le Sahel, "le Mali est un pays indépendant et souverain, la France n'a pas de responsabilité particulière en ce qui concerne la défense de sa sécurité et de son intégrité territoriale du pays".
Le dialogue avant une intervention militaire
Jean Félix Paganon a rencontré hier à Ouagadougou le président burkinabè Blaise Compaoré. Le Burkina Faso, comme les autres pays de la Cédéao, désire une intervention militaire pour reconstituer l'unité du Mali. Et même si la France refuse une telle intervention, elle est prête tout de même à faire des concessions : "Nous sommes prêts à apporter notre concours politique aux efforts de l'organisation sous-régionale qui s'est saisie de cette question avec efficacité et dynamisme", a ainsi affirmé Jean Felix-Paganon.
Mais avant une intervention militaire, le médiateur Blaise Compaoré privilégie encore le dialogue avec les différents groupes armés qui occupent le Nord-Mali. Malgré cette attitude pacifique, Djibril Bassolé a réagi à la destruction depuis samedi dernier des biens religieux à Tombouctou. Il estime que "les affrontements entre factions armées et la destruction des mausolées sont de graves incidents qui ne vont pas dans le sens de l'apaisement." Et il appelle à redoubler "d'ardeur pour convaincre les parties à cesser toute forme d'hostilités et à s'engager dans la recherche de meilleures conditions pour le dialogue".
Durant la réunion de Yamoussoukro, en Côte d'ivoire, les chefs d'État de la CEDEAO ont pris 14 mesures spécifiques concernant la situation au Mali. Au nombre de celles-ci, il y a l'accélération du déploiement de la MICEMA (Mission de la CEDAO au Mali.) La CEDEAO a également retiré au capitaine Amadou Haya Sanogo, auteur du coup d'état du 22 mars, son titre d'ancien chef d'État.