Togo : des cheveux noirs sans produits chimiques
17 août 2021Au Togo, la beauté au naturel se conjugue avec porter ses cheveux noirs sans produits chimiques. C'est ce que prône de plus en plus les femmes en mettant en valeur leur identité africaine.
Chaque matin, Angèle a son rituel beauté. Entretenir sa chevelure en fait partie.
"Je mets ma crème nourrissante à base de karité... Mes cheveux, ils sont naturels et je les aime. C'est comme une couronne que je porte sur ma tête et j'en suis fière", nous dit la jeune dame.
Comme Angèle, elles sont de plus en plus nombreuses à faire leur retour au naturel en décidant d'arrêter le défrisage, source de nombreux problèmes de santé : brûlures du cuir chevelu, chutes des cheveux, follicules affaiblis, risques de cancers ou calvities.
Les Nappy comme on les appelle, s'assument de plus en plus. Pour elles, porter ses cheveux naturels est un retour à soi.
Signe d'authenticité
Pour Anita, c'est aussi montrer fièrement son authenticité.
"Je me sens vraiment bien avec mes cheveux naturels. Je fais mes tresses, des twists moi-même comme je veux… Cela représente moins de dépenses déjà. C'est une revendication d'identité. Cela fait partie de mon identité d'avoir des cheveux tout à fait crépus", estime Anita.
D'autres femmes comme Edwige Mensah, ont fait le choix de se mettre aux locks.
"J'avais des cheveux très difficile à coiffer, il fallait laisser le défrisant agir très longtemps ce qui fait que je me retrouvais avec des plaies sur la tête et j'avais souvent mal à la tête. Pour revenir au naturel ça a été très dur... Mais au bout d'une année ou deux, j'ai changé mes cheveux naturels en locks", explique Edwige.
Bénéfique pour la santé
Dans son salon de beauté, Ayawa Alognon fait la promotion de la beauté au naturel. Des cosmétiques à base de plantes et d'ingrédients locaux pour la peau et les cheveux qu'elle produit elle-même et propose aux femmes.
"L'idée c'est de valoriser les bienfaits des cosmétiques naturels qui font du bien à la peau, aux cheveux naturels, surtout à la santé. Et d'éviter les substances chimiques qu'on trouve dans les produits importés", dit Ayawa Alognon.
Ces produits chimiques continuent d'inonder les marchés africains, sans un réel contrôle. D’où l'engagement d'Ayawa à poursuivre la sensibilisation auprès des femmes pour un retour au naturel.