Migration, les Européens plus que jamais divisés
26 juin 2018“La démocratie peut s’apprendre” : pour la Frankfurter Rundschau, la réélection Recep Tayyip Erdogan relance le vieux débat sur l'intégration des Turcs en Allemagne. Ils ont en effet été nombreux à voter pour lui et pour le journal, “il est nécessaire de comprendre les motivations de ceux qui font un tel choix.”
La Frankfurter Rundschau qui déplore un déficit d’autocritique du côté de l’Allemagne, rappelle que les Allemands ont également appris à opter pour la démocratie - au moins pour la plupart.
“Soldats et ex-policiers arrêtés en Turquie”, c’est sous ce titre que der Spiegel revient sur l’actualité en Turquie au lendemain des élections. Le journal signale qu’à présent qu’il a tous les pouvoirs, Recep Tayyip Erdogan continue de s’en prendre à ses adversaires. Déjà 66 personnes ont été arrêtées.
Il s’agit de membres des forces de l’ordre accusés d'être proche de Fethullah Gülen. Le gouvernement turc accuse le mouvement du prédicateur islamique basé aux Etats-Unis, Fethullah Gülen, d'avoir orchestré la tentative de coup d'Etat de juillet 2016.
Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung qui a interrogé l'expert américain de la Turquie Joshua-Walker, "L'Europe doit compter avec une Turquie très agressive. Selon l’expert, les nationalistes et l'économie turque sont deux leviers avec lequel l'Europe peut encore exercer son influence sur Erdogan.
L’Europe loin du consensus
c’est à la fin de cette semaine qu’est prévu le sommet de l’Union européenne où la question de la politique migratoire de l’Union doit être abordée. Déjà côté allemand, der Spiegel écrit que "Merkel ne croit pas à une grande réforme de l'asile pour cette semaine.“ Selon le tabloïd, Angela Merkel et le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez ont affiché durant leur rencontre une certaine unité mais la chancelière a toutefois modéré les attentes du sommet de Bruxelles.
Alors qu’aucun consensus ne semble être en vu sur la problématique de la gestion des migrants en Europe, die Tageszeitung rappelle que des drames continuent de se jouer en mer aux portes de l’Union.
Sous le titre “Le navire, l'UE et la mort”, la Taz donne l’exemple du bateau de sauvetage "Lifeline", chargé de 230 réfugiés au large des côtes de Malte, ou encore celui du porte-conteneurs danois "Alexander Maersk" avec 108 réfugiés qui a erré trois jours en mer avant d’être autorisé à larguer ses amarres en Italie.