Mise au point du Mali sur le dialogue avec les jihadistes
22 octobre 2021Alors que la question de l'ouverture d'un dialogue avec les groupes armés fait débat, dans un communiqué les autorités de transition malienne précisent qu'à ce jour "aucune organisation nationale ou internationale n'a été mandatée officiellement pour mener une telle activité".
"Lorsque le gouvernement de la République du Mali le gouvernement de la République du Mali jugera opportun d'ouvrir des négociations avec des groupes armés de quelque nature que ce soit, le peuple malien sera informé par les canaux appropriés", ajoute, par ailleurs, le gouvernement qui affirme avoir appris "par voie de presse" que l'Etat aurait ouvert des négociations avec des chefs jihadistes.
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Problème de communication
Pourtant le ministère des Affaires religieuses avait, dans un communiqué, indiqué qu'il avait été officiellement chargé du dossier. Dossier qu'il a ensuite confié au Haut conseil islamique du Mali (HCIM), une structure de dialogue avec les autorités regroupant des chefs et des organisations religieuses. Ce dernier devant se charger de la mise en œuvre "sur le terrain" des discussions avec les groupes armés.
Problème de communication donc... Et d'organisation surtout, dit Ibrahima Kane. Il travaille sur les questions régionales et continentales à l’Open Society Initiative For West Africa (Osiwa), une organisation qui s’occupe, entre autres, des questions d’égalité, de justice et de gouvernance démocratique.
(Cliquez sur l'image ci-dessus pour écouter son analyse).
Le dialogue avec qui et comment?
Selon Ibrahima Kane, quoi qu'il en soit, le dialogue avec les groupes armés est une évidence. Ceci avant même que l'ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, renversé depuis par les militaires, ne reconnaisse en février 2020, l'existence de contacts.
Pour le moment, en ce qui concerne le Mali, le dialogue avec les jihadistes ne semble concerner principalement que les deux chefs jihadistes, Amadou Koufa et Iyad Ag Ghaly et leurs groupes affiliés à Al-Qaïda et non pas l'organisation Etat islamique. La question reste tout de même délicate et plusieurs interrogations demeurent notamment sur les conditions de ce dialogue auquel la France, principal allié du Mali, reste toujours opposé.