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Malgré la pandémie, la flamme olympique brûle

Aimie Eliot
26 mars 2021

Gradins fermés, parterre d’officiels clairsemés. La Covid-19 n’aura pas eu raison du relais de la flamme olympique, allumée lors d'une cérémonie en huis clos.

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La flamme olympique est allumée par un membre de l'équipe nationale féminine de football du Japon
La flamme olympique est allumée par un membre de l'équipe nationale féminine de football du Japon Image : Kim Kyung-Hoon/Pool Reuters/AP/picture alliance

Torche à la main, l’équipe nationale féminine de football, les Nadeshiko, s’élance pour le premier relais, sous les applaudissements timides. Le relais de la flamme olympique des Jeux de Tokyo a été lancé, jeudi 25 mars 2021 depuis Fukushima. Une cérémonie aussi pour tenter dissiper les inquiétudes d'une population japonaise réticente. Plusieurs athlètes et personnalités japonaises ont en effet refusé d'y participer, alors que les contaminations repartent à la hausse dans le pays, laissant planer les incertitudes sur la tenue des JO. Ainsi, la flamme olympique est plus que jamais celle de l’espoir : 

"Dix ans se sont écoulés depuis le grand tremblement de terre dans l’Est du Japon et l’accident nucléaire. La préfecture de Fukushima a accompli des progrès constants dans sa reconstruction. Mais de nombreux habitants de la préfecture sont toujours évacués. C'est pourquoi le relais de la flamme et les Jeux olympiques de la reconstruction sont un événement si spécial pour nous, les habitants de Fukushima", a affirmé Masao Uchibori, gouverneur de la préfecture de Fukushima, l’hôte de l’événement.

Ryo Matsumoto (G), étudiant à l'Université des sciences du sport de Nippon, porte la flamme dans la ville de Fukushima.
Ryo Matsumoto (G), étudiant à l'Université des sciences du sport de Nippon, porte la flamme olympique dans la ville de Fukushima.Image : Charly Triballeau/AFP/Getty Images

Le relais traverse plusieurs zones évacuées en 2011

Parmi elle, la municipalité de Futaba, touchée par la catastrophe nucléaire, qui reste inhabitable. Malgré la crise, la coureuse Kana Itakura a tenu à retourner dans sa ville natale : "Si on passe notre temps à être triste en ressassant lepassé, nous n’arriverons pas à avancer", dit-elle. "Je voulais donc profiter de cet événement pour qu’on se rappelle de ma ville et que les habitants se souviennent des bons moments qu’ils ont passés là-bas, c’est ce qui me tient à cœur."

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Après Fukushima, la flamme continuera à voyager à travers l’archipel, avant d’arriver au stade national de Tokyo, pour la cérémonie d’ouverture des jeux, prévue le 23 juillet.