L'État libyen démuni face aux milices armées
20 août 2013Le ministre libyen de l'Intérieur a présenté sa démission dimanche 18 août. Une décision en signe de protestation contre une nouvelle loi qui exclut de la vie politique les anciens collaborateurs du régime de Mouammar Kadhafi. Dans sa lettre de démission, lue devant le Parlement, le ministre regrette aussi le manque de soutien moral et financier de la part des autorités pour mener à bien les réformes nécessaires dans le pays.
Des éléments incontrôlables et lourdement armés
La Libye est confrontée à une insécurité persistante qui lasse la population civile. Le week-end dernier encore, le consulat égyptien de Benghazi a été visé par un attentat.
De nombreuses milices armées contrôlent certaines zones et lorgnent notamment sur les gisements pétroliers. Et manifestement, le nouveau gouvernement libyen ne parvient pas à endiguer la violence et à rétablir l'ordre, dans l'ensemble du pays.
Pourquoi ? Éléments de réponse ci-dessous avec Mélanie De Groof. Elle est chercheuse au GRIP, le Groupe de recherche et d'information sur la paix et la sécurité, à Louvain, en Belgique.