L'homosexualité peut justifier le droit d'asile, mais...
8 novembre 2013La Cour, se félicite die tageszeitung, a décidé qu'on ne pouvait pas exiger des homosexuels qu'ils gardent secrète leur orientation sexuelle. Les demandes d'asile ne pourront donc plus être rejetées sur l'argument que les demandeurs homosexuels peuvent continuer à vivre dans la clandestinité. En Allemagne, cela n'aura pas de conséquence pratique puisque les autorités appliquent ce principe depuis plusieurs mois, mais pour d'autres pays européens, cette correction était plus qu'urgente.
Tout en saluant l'arrêt de la Cour, la Süddeutsche Zeitung prévient : il ne s'agit pas là d'un ticket automatique pour l'Europe. Car dans les administrations, c'est toujours le principe de la méfiance qui prévaudra.
Les juges, explique la Frankfurter Allgemeine Zeitung, ont précisé que toute atteinte aux droits fondamentaux de demandeurs d'asile homosexuels ne pourrait pas automatiquement être considérée comme une persécution, même si l'homosexualité est pénalement punie dans leurs pays d'origine. Chaque demande devra donc être traitée au cas par cas, comme pour les persécutions d'autre nature. Pour le journal, il s'agit là d'un traitement d'égalité.
À propos de la faible natalité en Allemagne, Die Welt estime certes louable que la société d'aujourd'hui accepte et traite de façon égale différents modèles de vie et que les femmes comme les hommes puissent décider librement de fonder ou non une famille. Mais cette diversité a des effets désolants sur la société. Car plus le nombre de couples sans enfant augmente, moins celle-ci comprend et tient compte des intérêts des familles. Selon le journal, cela se reflète déjà dans la politique familiale, qui sert davantage le marché de l'emploi que les parents de jeunes enfants.
Justement, la Süddeutsche Zeitung demande au futur gouvernement de réformer intelligemment le système de prestations, afin d'atteindre les familles qui en ont le plus besoin. Le quotidien plaide notamment pour l'abolition des avantages fiscaux exclusivement réservés aux couples mariés, des avantages qui nient les réalités sociales. L'État ne peut pas faire de miracle pour relancer la natalité, mais il doit donner à chacun les moyens de faire un vrai choix, plaide le journal.