Les observateurs satisfaits de la présidentielle au Tchad
13 avril 2021Les résultats du vote n'ont pas encore été proclamés, mais les observateurs de l'Union africaine (UA), de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), de l'Organisation de la Coopération islamique (OCI) et de la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale ont eux dressé le bilan de leurs observations de la présidentielle du dimanche 11 avril au Tchad. Un bilan positif.
"Vote dans la sérénité"
Le peuple tchadien a, malgré un contexte marqué par des tensions politiques, voté "dans la sérénité", estime l'Union africaine ce mardi 13 avril. ''La mission d'observation de l'Union Africaine félicite le peuple tchadien qui, en dépit de la pandémie de la Covid-19, a participé dans la sérénité à l'élection présidentielle pour respecter le délai constitutionnel", a dit l'ancien Premier ministre du Togo, Selom Komi Klassou, le chef de la mission d'observation électorale de l'Union Africaine.
Selon-lui, les quelques irrégularités constatées ne sont pas de nature à entacher la crédibilité du scrutin.
Silence sur les violences
Cependant, les observateurs de l'UA appellent toutes les parties au dialogue afin de décrisper les tensions actuelles. "La mission d'observation de l'Union Africaine note que l'élection présidentielle du 11 avril s'est déroulée dans un contexte difficile et encourage toutes les parties à privilégier le dialogue et le respect de l'Etat de droit pour la consolidation de la paix et de la cohésion sociale".
Aucune des missions des trois organisations internationales n'a évoqué les violences des forces de l'ordre contre l'opposition qui réclamait une "alternance du pouvoir". Ces violences ont été dénoncées notamment par Amnesty international, Human Rights Watch et le secrétaire général des Nations unies.
Des recommandations
En revanche, la mission d'observation électorale de l'Union Africaine formule plusieurs recommandations. Elle demande d'abord à l'Etat "de renouer le dialogue avec l'ensemble des acteurs politiques et la société civile afin d'apaiser les tensions politiques".
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Selom Komi Klassou parle également de renforcer les moyens humains et matériels de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) afin d'améliorer l'organisation matérielle des scrutins à venir. Il a également demandé à la société civile "de s'impliquer davantage dans la médiation pour apaiser les tensions politiques.''