Les Ivoiriens entre craintes et espoirs pour 2020
3 janvier 2020Lors de son traditionnel discours à la nation, le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara a promis "une année électorale paisible" en 2020, notamment lors de l’élection présidentielle prévue en octobre. Il a aussi demandé aux acteurs politiques, en l’occurrence ceux de l’opposition à faire preuve de "responsabilité en préservant la paix".
Le président ivoirien a également déclaré avoir demandé au Premier ministre Amadou Gon Coulibaly de "rencontrer les partis politiques et la société civile dès ce mois de janvier, afin de finaliser le processus devant aboutir à l’élaboration du code électoral".
Une première
Dans le même temps, l'ex-président Henri Konan Bédié et l'ancien président de l'Assemblée nationale Guillaume Soro se sont eux aussi adressés à leurs compatriotes.
L’ex-chef rebelle a réfuté les accusations de déstabilisation portées contre lui par la justice de son pays.
"Toute cette cabale vise à m'écarter de la course présidentielle dont je suis le favori", affirme Guillaume Soro. Il fustige "les innombrables atteintes aux droits humains, à la faveur d'un durcissement inouï du régime qui cherche à "museler l'opposition".
Sur la WebTV du PDCI lancée en novembre dernier, Henri Konan Bédié, le président du parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), dénonce une "instrumentalisation de la justice par le pouvoir exécutif", qui "rabaisse l'Etat de droit et la démocratie".
L’ancien président critique "le refus du gouvernement de créer les conditions propices pour un scrutin présidentiel apaisé", en mettant en cause la commission électorale indépendante qu'il juge déséquilibrée en faveur du pouvoir.
Réaction du politologue Sylvain N'Guessan, directeur de l'Institut de stratégie d'Abidjan, "c'est la première fois que cela se produit en Côte d'Ivoire ! C'est la pré-campagne".
Mais le président ivoirien met en garde ses adversaires : "aucune tentative de déstabilisation ne pourra prospérer".
L'atmosphère politique est donc tendue en Côte d'Ivoire à l'approche de l'élection présidentielle d’octobre 2020.
Notre correspondant à Abidjan, Julien Adayé, a tendu son micro à des Ivoiriens dans la rue.
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