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Les enseignants des universités du Niger en colère

Mahamadou Abdoulkarim
12 avril 2019

Cela fait pratiquement trois mois que les enseignants observent une grève qui paralyse l’enseignement supérieur. Leur syndicat exige l’annulation de l’arrêté portant nomination des recteurs des universités.

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Niger Lehrer Streik.
Une image datant de mars 2013 à l'occasion d'une grève des enseignants du NigerImage : DW

Mohamadou Idder Algabid : "Les deux acteurs se donnent le luxe de poser un débat qui n’est pas le véritable"

Le Syndicat national des enseignants-chercheurs et chercheurs du supérieur exige l'annulation de l'arrêté portant nomination des recteurs des universités.

Depuis janvier 2019, les cours, les examens ainsi que toutes les activités académiques sont bloqués dans les universités publiques du pays du fait des mots d'ordre de grève lancés chaque semaine par le syndicat. Les enseignants dénoncent ce qu'ils qualifient de politisation de l'enseignement supérieur par le gouvernement à travers la nomination des recteurs des universités publiques, comme c'est le cas au Bénin où cela suscite aussi une vive polémique.

Adaré Na-Balla, secrétaire général du syndicat national des enseignants-chercheurs et chercheurs du supérieur explique que "les raisons pour lesquelles nous faisons la grève, c'est le refus du pouvoir de permettre l'élection du recteur à l'université Dan Dicko Dan Koulodo de Maradi , un refus qui a été radicalisé par le projet de loi dont nous avons eu écho qu'il sera transmis aux députés actuellement en session extraordinaire".

Pas d'accord en vue

Le bras de fer qui oppose enseignants et gouvernement préoccupe les étudiants qui sont les principales victimes.

L'union des scolaires nigériens les renvoie dos à dos et les accusent de les prendre en otage. La question de l'élection ou de la nomination des recteurs est un faux débat qui n'a rien à voir avec les vrais problèmes de l'enseignement supérieur, estime Mohamadou Idder Algabid, secrétaire général de l'Union des scolaires nigériens.

Selon Idder Algabid encore, "ce n'est pas là le vrai problème qui entrave le fonctionnement régulier de nos universités publiques, ce n'est pas ce qui obstrue l'excellence de l'enseignement supérieur au Niger. C'est un faux débat, c'est une distraction à laquelle ils se sont livrés pour prendre en otage, comme dans leurs habitudes, l'enseignement supérieur au Niger."

Toutes les médiations menées sous l'égide de la Commission nationale des droits de l'homme ainsi que du médiateur de la République n'ont pas permis de trouver une solution. Les deux parties campent toujours sur leur position.