Le PK5 se réjouit de la reprise des patrouilles mixtes
23 janvier 2020Il est 18h30 heure locale. Le convoi quitte sa base du commissariat du 3e arrondissement après un briefing sur le trajet à suivre.
Premier arrêt à quelque 300 mètres de la base. Pascal Champion, chef de la composante police de la Minusca qui dirige la patrouille, échange avec la population.
Les habitants, rassurés par cette opération, ne cachent pas leur joie :
"Il faut une police, une gendarmerie aux côtés de la population. Je vois nos forces FSI (Forces de sécurité intérieures, ndlr) et la Minusca, je suis ravi et il faut continuer le travail."
"Lorsque nous avons vu les forces armées centrafricaines, nous avons éprouvé un grand plaisir. Au PK5, il y a des musulmans, il y a des chrétiens, souvent on a peur. Tu as envie de faire quelque chose mais tu te demandes s'il n'y aura pas une chasse à l'homme durant la nuit. Voilà pourquoi la population est sortie nombreuse au bord de la route pour vous applaudir."
Retour au bercail
Après deux heures de patrouilles, le convoi retourne à la base pour un débriefing. "Apparemment, c'est leur souhait de voir les FSI la nuit à leurs côtés", explique le Colonel Christian Andja, directeur général des opérations police et gendarmerie centrafricaines. "Donc à l'avenir, si nous pouvons faire mieux que ça, ça fera du bien."
Trop tôt pour tirer des conclusions
Pour le général Champion, même si les opérations se déroulent bien jusque-là, il est encore trop tôt pour dresser un bilan.
"Je pense que tout le monde a vu la réaction positive de la population. Cela est encourageant. Mais il faut rester prudent, il faut rester modeste. Même si je trouve que ce qui s'est passé ce soir est très encourageant."
De manière quotidienne, ces patrouilles sont désormais conduites dans ce secteur qui était jusque-là la chasse-gardée des groupes criminels rivaux.