"Le Bundestag, un parlement où l'on se dispute"
25 octobre 2017"La séance était chaleureuse, tendue, alléchante. Il y avait à la fois de l'élan, de l'agression et de la sérénité dans l'air, écrit la Süddeutsche Zeitung, des avertissements, des mises en garde, du vacarme. "On ne s'est pas ennuyé une seule seconde, souligne le quotidien de Munich avec enthousiasme. C'est avec surprise et irritation que l'on a vu le Bundestag se reconvertir en ce qu'il est à l'origine : un parlement où l'on parle et où l'on se dispute."
Cet enthousiasme est partagé par die Welt qui note : "le Parlement devient de nouveau intéressant ". Le journal ajoute toutefois, en guise de bémol : "dommage que ce soit l'entrée de l'AfD qui ait provoqué cela."
La Frankfurter Allgemeine Zeitung rappelle de son côté que le 18ème Bundestag a changé ses règles à la fin de son mandat, pour empêcher que le doyen ne soit un membre de l'Alternative pour l'Allemagne. Le doyen n'est plus le député le plus âgé, mais celui élu depuis le plus longtemps.
Avec ce genre de réactions, affirme le quotidien, on ne fait que renforcer le mythe de la victime derrière lequel se cache le parti d'extrême droite. Et le quotidien de regretter que les députés n'aient pas fait preuve de davantage de sérénité.
Une sérénité prônée par le nouveau président du Bundestag Wolfgang Schäuble. Pour la tageszeitung, la taz, il a montré lors de son premier discours qu'il est l'homme de la situation, un intellectuel conservateur, un démocrate expérimenté et un orateur pertinent.
Le président chinois hissé au rang de Mao Tsé-toung
Les quotidiens allemands commentent également le Congrès du Parti communiste qui s'est tenu en Chine. Et le fait que les membres du parti aient décidé d'inscrire dans la charte le nom et la doctrine du président Xi Jinping. "Il n'a pas seulement réussi à placer ses gens aux postes décisifs. Le Parti l'a hissé au même niveau que Karl Marx et Mao Tsé-toung, constate la Frankfurter Rundschau. L'arbitraire idéologique prend ainsi fin. Certes Xi Jinping a affirmé qu'il allait poursuivre les réformes du marché mais il a aussi démontré qu'il est attaché au système staliniste."
"Angela Merkel, Donald Trump, Shinzo Abe et la communauté internationale doivent désormais composer avec une Chine qui a parfaitement conscience de sa force", écrit la Stuttgarter Zeitung. Et d'expliquer, qu'à long terme, le président chinois prévoit d'être sur un pied d'égalité avec les Américains d'ici 2049 .