Le M23 craint la brigade d'intervention
11 avril 2013La mission des Nations Unies a pour objectif de lutter contre les groupes armés, dont le M23, qui créent l'insécurité dans la région. L'Afrique du Sud qui a récemment subi un revers en Centrafrique a récemment annoncé son intention d'envoyer ses troupes pour participer à cette mission. Une décision que ne semble pas apprécier le M23. Par l'intermédiaire d'un courrier, les rebelles ont demandé aux parlementaires sud-africains de dissuader leur gouvernement de participer à la brigade d'intervention de la Monusco dans l'est de la RDC. Pour Jean Claude BAKA, analyste politique et membre de l'Association africaine des droits de l'homme en RDC, des raisons précises motivent cette démarche :
« Si l'Afrique du Sud envoyait des troupes, l'effectif des combattants du M23 serait inferieur, donc il ont peur de cela. Le M23 préfère discuter avec le gouvernement congolais. Ils sont en train de mobiliser leurs troupes pour que, quand la brigade d'intervention de la MONUSCO sera sur place, il se trouve devant un noyau dur pour ne pas pacifier l'est de la RDC. »
Les préparatifs s'accélèrent
Si le M23 à peur de voir ses troupes inferieures à celles de la brigade d'intervention de Nations unies, il faut dire que la Monusco a l'air bien déterminé à lutter contre les rebellions dans la région. Visiblement, elle s'active pour le déploiement effectif des forces d'intervention de la mission. Une mission qui a un objectif précis, comme l'explique Manodje Manoubai, porte parole de la Monusco en RDC :
« Cette mission entre dans le cadre d'une nouvelle approche pour essayer de régler définitivement le problème de l'insécurité à l'est de la RDC. La mission est de venir, de traquer et d'éliminer tout ces groupes armés dans l'est de la RDC y compris le M23. Les différents bataillons qui vont composer cette brigade sont en train d'être mis en place, les terrains ont été identifiés, les ingénieurs sont déjà sur place, ils ont déjà commencé les travaux pour installer le camp qui va accueillir ces militaires. »
Avec le déploiement de cette brigade d'intervention, la paix reviendra peut-être dans la région.