Le Hamas et le Fatah signent un accord d'unité nationale
23 juillet 2024Ce n'est pas la première fois que la Chine accueille les deux principaux partis palestiniens : en effet, en avril dernier, Pékin avait déjà encadré des discussions entre représentants du Hamas et du Fatah.
Mais cette fois-ci, les deux grands partis étaient accompagnés de douze autres factions dans le cadre d'une nouvelle tentative, parrainée par la Chine, de trouver des compromis entre les différentes composantes de la scène politique palestinienne.
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a notamment accueilli un haut responsable du Hamas, Moussa Abou Marzouk, ainsi qu'un envoyé du mouvement palestinien rival du Fatah, Mahmoud Aloul.
Pékin invite à soutenir l'initiative
"Aujourd'hui, nous signons un accord sur l'unité nationale et nous déclarons que la voie à suivre pour achever ce processus est l'unité nationale", a indiqué Moussa Abou Marzouk, après les discussions.
Selon le chef de la diplomatie chinoise, l'accord signé prévoit la création d'un "gouvernement intérimaire de réconciliation nationale". Wang Yi qui a également appelé les autres pays à soutenir ce potentiel nouveau gouvernement palestinien afin qu'il puisse "contrôler effectivement Gaza et la Cisjordanie".
Israël fustige le Fatah
La réaction de l'Etat hébreu ne s'est pas faite attendre. Israël Katz, le ministre israélien des Affaires étrangères, a fustigé le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas pour avoir signé cet accord portant sur l'après-guerre à Gaza avec le mouvement islamiste Hamas.
"Au lieu de rejeter le terrorisme, Mahmoud Abbas étreint les meurtriers et les violeurs du Hamas, révélant ainsi son vrai visage", a déclaré le chef de la diplomatie israélienne dans un communiqué. "En réalité, cela n'arrivera pas car le Hamas sera écrasé et Abbas observera Gaza de loin".
Israël et les Etats-Unis avaient indiqué qu'ils n'approuveraient pas un plan d'après-guerre incluant le Hamas, qu'ils considèrent comme une organisation terroriste, tout comme l’Allemagne et l’Union européenne.
La Chine entretient de bonnes relations avec Israël, mais soutient également depuis des décennies la cause palestinienne, reconnaît un Etat de Palestine et milite pour une solution à deux Etats.
Ce sont "les Palestiniens eux-mêmes qui doivent administrer la Palestine", sous-entendu pas des puissances étrangères, a souligné Wang Yi.