Le désarmement a commencé en RCA
19 juillet 2019C'est un total de 450 combattants qui ont été désarmés dans les préfectures de la Nana-Mambéré, la Mambéré-Kadei, et l'Ouham-Pendé, dans l'ouest de la Centrafrique, dans le cadre du programme DDR lancé par les autorités centrafricaines.
Le programme vise à désarmer les combattants des quatorze groupes armés signataires de l'accord de paix, conclu avec le gouvernement début février.
Les groupes concernés sont le FDPC d'Abdoulaye Miskine, les Antibalaka de Maxime Mokom, la RJ d'Armel Mingatoloum Sayo et les 3R d'Abbas Sidiki.
Yaouba Adam, lui, a passé cinq ans comme ex-combattant dans le groupe de 3R de Sidiki. Aujourd'hui, il se réjouit d'avoir reconquis sa liberté grâce au programme DDR.
"Le 28 novembre 2017, j'ai déposé les armes. Aujourd'hui je fais partie des forces armées centrafricaines. Je suis libre. J'ai bénéficié de beaucoup de choses, j'ai un diplôme de russe et le permis de conduire."
Du côté des partenaires, le processus est bel et bien lancé. Les problèmes liés au financement sont aussi résolus.
Selon la Minusca, la Mission de l'ONU pour la paix en Centrafrique, principal partenaire dans ce programme DDR, le processus actuel permet la création des unités spéciales mixtes de sécurité, telles que recommandées par l'Accord de paix de Khartoum.
"Le gouvernement a décidé que la première USMS [unité spéciale mixte de sécurité, ndlr] sera formée à Bouar et déployée dans les départements de l'Ouham-Pendé, de la Nana-Mambéré et de la Mambéré-Kadei", explique Kenneth Klug, représentant adjoint du Secrétaire général de l'ONU en Centrafrique. "Il y aura encore les USMS formées et déployées dans le centre et l'ouest du pays."
Aujourd'hui, les ex-combattants démobilisés peuvent bénéficier de programmes de soutien et participer aux USMS.
D'autres peuvent regagner la vie civile, d'autres encore, les rangs des forces armées centrafricaines.